Sombre ambiance dans les PME industrielles – PME PMI de Raiffeisen

Domagoj Arapovic, Raiffeisen

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La situation commerciale est aussi mauvaise que pendant le premier confinement.

Les mesures prises contre le coronavirus ont gâché le début d'année des PME industrielles suisses. La situation commerciale est aussi mauvaise que pendant le premier confinement. Mais comme cette fois les perspectives conjoncturelles à moyen terme sont meilleures, les PME maintiennent l'emploi tant bien que mal. Le manque de visibilité pour l'avenir demeure cependant élevé.

Contrairement à de nombreuses branches de services, l'industrie peut poursuivre son activité pendant le confinement et beaucoup de grandes entreprises ont finalement communiqué une marche des affaires satisfaisante voire bonne. En revanche, l'ambiance est plus sombre du côté des PME. «Le nouveau confinement rend la situation encore plus dramatique», indique notamment le gérant d'une micro-entreprise de la région du Sursee-Seetal, spécialisée dans la production d'emballages haut de gamme. La fermeture de certaines branches de services affecte aussi en partie le secteur industriel, comme le constate par exemple un micro-entrepreneur tessinois actif dans la fabrication de boissons et dépendant donc fortement de la demande en provenance de la gastronomie. Des micro-entreprises telles que celle-ci dépendent généralement du marché intérieur pour une part supérieure à la moyenne. Mais l'ambiance n'est pas meilleure dans les moyennes et grosses PME qui présentent généralement une part plus importante d'exportations, comme cela ressort de l'indice représentatif PMI PME de Raiffeisen. Dans la plupart des entreprises sondées, la situation commerciale est en janvier restée à un bas niveau quand elle n'a pas empiré. Le PMI a reculé en conséquence de 43,3 à 37,2 points, tombant ainsi au niveau de mai dernier.

Le recul a été encore plus important qu'au mois précédent en particulier dans les carnets de commande et le volume de production. La composante carnets de commande s'est repliée de 40,5 à 32,1 points. Bien que quelque peu supérieur à la valeur enregistrée pendant le premier confinement, ce résultat ne peut cacher que l'évolution est préoccupante. La composante emploi a de nouveau légèrement diminué et est restée largement au-dessous du seuil de croissance de 50. L'emploi n'a cependant de loin pas baissé aussi fortement qu'au printemps de l'année dernière. Cela est peut-être dû à l'espoir que l'économie va de nouveau bientôt renouer avec la croissance grâce à la campagne de vaccination qui vient de commencer. «Nous nous attendons à ce que la demande de machines et d'autres biens d'investissements augmente à nouveau fortement à partir du 2e trimestre», estime le gérant d'une grosse PME de construction de machines du Jura bernois. D'autres entreprises font quant à elles montre de scepticisme face à ces espoirs, comme en témoigne le gérant d'un fabricant de taille moyenne de produits métalliques actif dans la région d'Aarau: «Les premières semaines de janvier promettent certes une amélioration par rapport à l'année dernière. Cependant, nous ne pouvons malheureusement que prendre les choses au jour le jour et manquons toujours de visibilité pour l'avenir».

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