Si la BCE tient à en finir avec les taux négatifs, elle agira peut-être plus lentement que le marché ne l’intègre actuellement si les perspectives de croissance se dégradent sous l’effet de la forte inflation.
Lors de sa réunion du 9 juin, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé son intention de mettre un terme à ses achats nets d’actifs à la fin du mois et de relever les taux de 25 points de base (pb) au cours de sa réunion de juillet. Elle a en outre adopté un ton offensif en indiquant qu’un relèvement de 50 pb en septembre pourrait être souhaitable en cas de persistance de l’inflation. A plus long terme, les marchés anticipent actuellement des taux positifs en septembre 2022 et des taux d’environ 1,9% d’ici à fin 2023. La BCE a pris soin de souligner que sa prise de décision est dictée par des statistiques et que cela vaut dans les deux sens. Si elle tient à en finir avec les taux négatifs, elle agira peut-être plus lentement que le marché ne l’intègre actuellement si les perspectives de croissance se dégradent sous l’effet de la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie.