Première mi-temps prometteuse pour les marchés financiers
Le ballon a roulé sur les terrains de football européens, mais les marchés financiers n’ont pas été en reste. En effet, la première moitié de l’année a été marquée par une continuité de l’élan observé lors de l’année 2023. Les bourses mondiales ont enregistré de nouvelles avancées avec des performances remarquables des actions et de l’or, qui ont tous deux affiché des gains à deux chiffres. Cependant, les marchés obligataires sont restés relativement calmes.
En Suisse, les investisseurs ont également profité de gains de change. Le dollar américain s’est apprécié de plus de 5% par rapport au franc suisse, ce qui a rendu le marché des actions américaines spécialement attractif lorsqu’il est calculé en francs. Cet attrait a été renforcé par l’engouement pour l’intelligence artificielle (IA), qui a stimulé les grandes valeurs technologiques. De son côté, l’euro a également gagné plus de 2% par rapport au franc suisse. Une des raisons de la faiblesse temporaire du franc réside dans la politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS), qui a été la première des grandes banques centrales à abaisser son taux directeur en mars dernier. Les autres banques centrales, quant à elles, n’ont pas suivi cette tendance et ont conservé leurs taux inchangés, contre toute attente.
Les obligations pourraient bénéficier de la baisse des taux d’intérêt, tandis que l’or et l’immobilier restent des composantes intéressantes dans un portefeuille diversifié.
Entre prudence et opportunités pour le second semestre
Alors que les fans de football ont débattu de qui remportera le championnat d’Europe (bravo à l’Espagne), les investisseurs se questionnent encore sur l’évolution des marchés financiers pour le reste de l’année car la situation conjoncturelle présente un tableau contrasté. En Europe, l’économie montre des signes de stabilisation et sort de la récession technique, mais les moteurs de croissance manquent encore. Aux États-Unis, la situation est différente: la consommation commence à montrer des signes de faiblesse après une solidité remarquable. L’épargne excédentaire due à la pandémie est en grande partie épuisée et le taux de chômage augmente, entraînant ainsi une baisse notable des ventes au détail ces derniers mois. En Chine, la crise immobilière continue de peser lourdement sur l’économie. En conséquence, la croissance mondiale devrait être inférieure à son potentiel en 2024 et 2025. Sur le plan cyclique, l’inflation devrait cependant continuer à diminuer, se rapprochant de l’objectif de 2% fixé par les banques centrales vers la fin de l’année.
Or et IA: entre stabilité et volatilité
Après une hausse significative, le cours de l’or devrait se stabiliser à court terme. Toutefois, la demande continue des banques centrales des pays émergents et la perspective de taux d’intérêt plus bas devraient permettre au métal précieux de continuer à briller à moyen terme.
Parallèlement, l’engouement pour le thème de l’intelligence artificielle a donné des ailes aux marchés des actions et ce sont les valeurs technologiques qui ont été les premières à en profiter. Cependant, la profondeur du marché reste limitée.
Diversifier pour gagner
Le deuxième semestre s’annonce donc plus volatil avec des rendements potentiellement inférieurs pour les actions en raison des valorisations élevées. Les obligations pourraient bénéficier de la baisse des taux d’intérêt, tandis que l’or et l’immobilier restent des composantes intéressantes dans un portefeuille diversifié.
Les incertitudes économiques, la hausse des valorisations et les élections américaines à venir sont autant de facteurs susceptibles d’augmenter la volatilité des marchés. Dans ce contexte, il est primordial de maintenir une approche prudente et diversifiée en matière d’investissement.