Le point sur les marchés des dettes subordonnées

Paul Gurzal, La Française

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Les AT1 CoCos ont nettement surperformé les autres segments de dettes subordonnées depuis le début de l’année pour des raisons fondamentales.

Les risques géopolitiques semblent marquer une pause. Les craintes d’un «hard brexit» s’éloignent et la guerre commerciale est tempérée par une reprise des négociations. Dans cet environnement, et malgré la poursuite du ralentissement macroéconomique, les taux souverains se sont appréciés.

Les marchés des dettes subordonnées et de l’Investment Grade sont actuellement portés par l’attente du début du CSPP (programme d’achat de titres d’émetteurs privés de la BCE) début novembre, et par la saison des résultats qui est positive pour les banques et qui confirme la tendance établie à la réduction des prêts non-performants et le recentrage d’activités afin d’optimiser les fonds propres. A titre d’exemple, Caixa Geral de Depositos a notamment conclu la cession de sa filiale espagnole à Abanca tandis que Santander s’est défait de sa partie portoricaine. De manière générale, nous estimons que les agences de notation sont légèrement en retard dans leur appréciation de ces améliorations bilancielles notamment en Espagne, Portugal et Irlande.

Dans ce contexte, les AT1 CoCos ont nettement surperformé les autres segments de dettes subordonnées depuis le début de l’année pour des raisons fondamentales. En effet, le secteur bancaire fait partie des rares secteurs à avoir réduit son levier financier même si, comme on pouvait s'y attendre, cette réduction de levier imposé par les régulateurs n'a pas été sans conséquence sur la rentabilité du secteur et des actionnaires. De plus, les AT1 ont bénéficié d’une moindre sensibilité aux mouvements de taux et d’une composante spread plus élevée que bien d’autres secteurs..

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