Le dos au mur

Philipp Vorndran, Flossbach von Storch

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L'Allemagne a besoin d'un nouveau gouvernement. Mais il ne reste pas beaucoup de temps pour les négociations de coalition, les récents développements de la politique mondiale ne le permettant pas.

 

L'Europe doit à l'avenir compter davantage sur ses propres capacités. Le message n'est certes pas nouveau, mais il est plus urgent que jamais au vu des récents événements à Washington et ailleurs dans le monde. Et il concerne autant l'armée que le monde des affaires.

L'Allemagne, la plus grande et la plus peuplée des économies du «vieux continent», devrait jouer un rôle particulier à cet égard. Le problème, c'est que l'Allemagne est actuellement surtout préoccupée par ses propres affaires. L'ancien gouvernement s'est effondré prématurément sous les disputes énervantes des trois partis de la coalition, et le nouveau n'est pas encore en fonction.

Le prochain gouvernement ne doit pas échouer

Il semble qu'une constellation à deux, composée de l'Union (CDU/CSU) et du SPD, soit en train de se former ; ce n'est pas la pire des nouvelles - pendant un court moment, il a semblé qu'un autre partenaire devrait être intégré au projet. Deux, c'est toujours mieux que trois! L'Allemagne a besoin d'un gouvernement capable d'agir, parce qu'il est plus ou moins uni, et non de disputes sans fin. Et il vaut mieux ne pas perdre trop de temps avec les négociations de coalition.

La question est la suivante : est-ce que cela peut fonctionner avec l'Union et le SPD? Cela doit fonctionner! L'Allemagne est dos au mur. Si ce gouvernement échoue, les forces radicales de l'échiquier politique pourraient gagner du terrain, ce qui aurait des conséquences fatales pour l'Allemagne.

Néanmoins, mes attentes personnelles sont modérées. Le SPD est fortement affaibli après les dernières élections. Il se battra d'autant plus pour ses thèmes centraux. Dans ces conditions, un véritable changement politique semble difficile, voire impossible.

Le bien du pays passe avant les intérêts des partis

J'espère que la politique mondiale disciplinera les futurs membres de la coalition et que les intérêts des partis seront relégués au second plan. Le bien-être du pays, qui est étroitement lié à celui de l'Europe, doit primer sur tout le reste.

L'Allemagne a besoin d'investir dans ses infrastructures délabrées, dans son système éducatif et dans ses capacités de défense, et de réduire la bureaucratie.

Il faut en finir avec les tergiversations et les lamentations!

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