L’investissement d’impact en actifs privés valorisé à plus de 30 milliards

Communiqué, Symbiotics

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Malgré la pandémie, les gestionnaires de placements prévoient, en 2020, une stabilité - avec seulement une légère baisse de 1,5% des actifs sous gestion.

Symbiotics publie sa première enquête globale sur les investissements d’impact en actifs privés, fusionnant ainsi son enquête historique sur les fonds de placement en microfinance, lancée avec le Consultative Group to Assist the Poor (CGAP) en 2007, et son enquête sur les investissements d’impact en dette privée, entamée avec le Global Impact Investing Network (GIIN) en 2018. 

L’enquête sur les investissements d’impact en actifs privés (PAIF Report, pour Private Asset Impact Funds) filtre l’univers de l’investissement d’impact en se concentrant uniquement sur les stratégies d’investissement via des fonds de placement ciblant les marchés émergents et frontières et axés sur la finance de développement. Cet écosystème comprend plus de 210 boutiques d’investissement spécialisées et 435 fonds d’actifs privés qu’elles gèrent. L’enquête couvre plus des deux tiers du marché des actifs gérés, avec 22 milliards de dollars de données agrégées. Les résultats montrent une croissance du marché de 10% pour le secteur, en 2019. Malgré la pandémie, les gestionnaires de placements prévoient, en 2020, une stabilité - avec seulement une légère baisse de 1,5% des actifs sous gestion.

«Nous sommes vraiment satisfaits de la réponse à très grande échelle du marché apportée à nos efforts, dans le but de fournir la première analyse complète de l’écosystème des investissements d’impact en actifs privés. Nous tenons à remercier le SECO et Canopy, ainsi que les 17 fonds de placement d’impact et gestionnaires d’investissement qui coparrainent cette édition avec nous, et plus particulièrement les 157 fonds qui ont rapporté plus de 100 points de données, rendant ainsi cette publication possible», déclare Roland Dominicé, PDG de Symbiotics.

La Suisse capte plus du tiers des investissements

D’autres résultats au niveau de la taille de l’échantillon montrent que ces investissements sont surtout gérés depuis la Suisse (35%), les Pays-Bas (18%), l’Allemagne (14%) et les Etats-Unis (12%). Les investissements sont répartis entre les classes d’actifs Dette (61%), Capital (22%) et Balancé (17%). Les secteurs sur lesquels ils se concentrent principalement sont la microfinance (55%) et le développement des PME (10%), les fonds restants étant répartis entre le climat et l’énergie (8%), l’agroalimentaire et l’agriculture (6%), la santé et l’éducation (3%), et le logement, l’eau et les communautés (2%). Les investissements au service de plusieurs secteurs représentent les 17% restants. La répartition géographique positionne l’Amérique latine comme étant le premier marché cible (28% des portefeuilles), suivie de l’Europe de l’Est et Asie centrale (25%) puis de l’Asie du Sud (17%). La majorité de leur financement provient d’investisseurs institutionnels (52%), suivis des investisseurs particuliers et de détail (27%), et des bailleurs de fonds publics (21%). En termes de rendements, l’année 2019 s’est avérée être un millésime stable, avec respectivement 4,3%, 4,6% et 6,3% pour les stratégies Dette, Balancé et Capital.

L’enquête confirme également que la grande majorité des fonds de placement utilisent des protocoles de filtrage et de rapport environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Pour ce qui est de l’intentionnalité d’impact, les objectifs de développement durable numéro 1 (pas de pauvreté), 5 (égalité entre les sexes) et 8 (travail décent et croissance économique) sont les mesures les plus souvent citées. En termes de portée et d’inclusion, plus de 90% des investissements vont aux économies à revenu faible et intermédiaire, avec un RNB moyen par habitant de 6’290 dollars. Les intermédiaires financiers locaux, dont les banques et autres établissements financiers, acheminent 86% du capital de l’écosystème des investissements d’impact en actifs privés, avec des niveaux de financement moyens du client final de 1’800 dollars dans le secteur de la microfinance. 

«Nous saluons ce nouveau rapport, qui fournit une mise à jour importante sur l’univers des investissements d’impact en actifs privés ciblant les marchés émergents et frontières. Il permet une immersion dans la diversité et les approches innovantes des stratégies d’impact. Nous estimons que la standardisation, la transparence et la comparabilité qu’il apporte sur le marché est un outil essentiel dans le développement de cette industrie, contribuant ainsi à attirer de nouveaux investisseurs du secteur privé», observe Liliana de Sá Kirchknopf, responsable de la division développement du secteur privé au Secrétariat d’État à l’économie (SECO), co-sponsor principal de l’étude.

Pour accéder au rapport complet, cliquez ici.

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