L’économie connaît une solide reprise – Check conjoncturel de Raiffeisen

Raiffeisen Economic Research

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Après le creux exceptionnel de la pandémie, la conjoncture a connu un redressement aussi exceptionnellement rapide et vigoureux.

Aux Etats-Unis, le point culminant de la croissance devrait cependant déjà avoir été dépassé. Et en Europe également, la course de rattrapage s’essouffle déjà, avec un léger retard. Avec la solide évolution conjoncturelle et la hausse des risques liés aux prix, les banquiers centraux américains s’acheminent peu à peu vers le début de la normalisation de la politique monétaire mais toujours sans hâte aucune. La précipitation n’est déjà pas du tout à l’ordre du jour en ce qui concerne la BCE. Avec la toute récente adaptation de leur stratégie de politique monétaire, les responsables de la Banque centrale européenne entendent même maintenir les intérêts à un bas niveau encore plus longtemps.

L’économie suisse connaît elle aussi une solide reprise. Il n’a certes plus été possible de maintenir la cadence très soutenue des derniers mois. Le moral des directeurs d’achat de l’industrie suisse a toutefois atteint en juillet un nouveau sommet. Dans la plupart des autres pays industrialisés, la situation est évaluée de manière aussi positive qu’en Suisse. En revanche, dans nombre de pays émergents et en développement, le tableau est depuis peu comparativement moins optimiste.

Cela est dû principalement à la situation nettement moins bonne sur le plan de l’approvisionnement en vaccins. D’après des calculs du Fonds monétaire international (FMI), le taux de vaccination dans les pays industrialisés a atteint entre-temps en moyenne 40%. En revanche, le taux dans les pays émergents ne se situe qu’à un peu plus de 10% et est encore bien inférieur dans les pays les plus pauvres. Alors que la rapide progression de la vaccination a amélioré les perspectives de croissance à court terme dans la plupart des pays industrialisés, le FMI a corrigé vers le bas les prévisions en particulier pour les pays émergents d’Asie. Même dans les pays qui jusqu’ici ont réussi de manière exemplaire à maintenir la propagation du virus à un bas niveau, les bas taux de vaccination conjugués à la propagation du variant Delta plus agressif rendent nécessaire la prise de nouvelles mesures d’endiguement. En outre, l’ampleur plus ou moins grande des programmes d’aide étatiques joue également un rôle.

Alors que de nombreux pays industrialisés ont pu bénéficier cette année encore d’interventions marquées sur le plan de la politique fiscale, après un soutien déjà énorme l’année dernière, la plupart des mesures de soutien ont déjà cessé dans les pays moins prospères. Et les moyens manquent pour de nouvelles aides appropriées. De plus, dans certains pays, la politique monétaire prévoit des augmentations des taux d’intérêt pour faire face à la pression sur les prix, ce qui contribue à freiner la dynamique conjoncturelle.

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