L’ère de la gestion d’actifs non bancables arrive selon Avaloq

Communiqué, Avaloq

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«Cette stratégie de croissance promet une hausse des volumes d’actifs pour un coût d’acquisition de nouveaux clients probablement moins élevé», explique Nils Bulling, co-auteur de l’étude.

Bien que les actifs non bancables représentent environ un tiers des fortunes privées au monde, ils s’accompagnent souvent de barrières conséquentes à l’entrée pour les investisseurs. La situation devrait changer radicalement ces prochaines années, puisque de nouvelles technologies et solutions vont permettre aux établissements financiers d’évaluer, détenir et émettre des actifs non bancables sous forme «tokénisée», et tout cela en parallèle de la gestion d’actifs traditionnels, tels que les actions et les obligations.

Des exemples concrets d’actifs non bancables sont des investissements directs dans des entreprises privées, l’immobilier ou même les oeuvres d’art et les objets de collection comme les voitures de luxe et les bijoux de valeur. Par rapport aux actifs traditionnels, la gestion d‘actifs non bancables est souvent plus complexe, notamment en raison de la difficulté intrinsèque à calculer les risques, à déterminer le prix et à prévoir les rendements. Toutefois, la taille du marché – et tout ce que cela représente en termes d’opportunités – est considérable: la taille du marché des actifs tokénisés était estimée à 18,1 milliards de dollars au quatrième trimestre 2020 et vaudra, selon certains experts, près de 24 milliards dollars d’ici 2027. Des informations plus détaillées sur le marché en pleine croissance des actifs non-bancables figurent dans le dernier rapport sectoriel d’Avaloq «Non-Bankable Assets – Investing in a New Era».

Selon Philippe Meyer, Responsable Blockchain Solutions chez Avaloq et co-auteur de l’étude: «Les actifs non bancables représentent une opportunité d’investissement attrayante. Nous pensons qu’ils prendront une place toujours plus importante dans les portefeuilles des clients fortunés, avant de toucher ensuite les investisseurs de détail, accélérant ainsi la démocratisation de la gestion de patrimoine. Les technologies modernes, qui évoluent constamment, faciliteront l’accès au marché des actifs non bancables pour de nouveaux segments de clientèle. C’est en particulier le cas de la technologie blockchain, qui simplifie la tokénisation des actifs non bancables et permet de leur créer des marchés liquides».

Selon l’étude, trois défis de taille devront être relevés pour que les investissements en actifs non bancables prennent de l’ampleur:

  1. Les investisseurs et les conseillers doivent comprendre le profil de risque et de rendement d’un actif non bancable, y compris sa valeur actuelle et future.
  2. Les investisseurs doivent pouvoir acheter et vendre des actifs non bancables de façon flexible et pratique – la liquidité et la facilité d’accès sont des points clés pour une adoption généralisée des investissements de ce type. A cette fin, une réglementation claire et applicable favorisera la confiance et garantira la confidentialité.
  3. Les barrières à l’entrée, comme le niveau minimal des investissements, doivent être abaissées, ce qui ouvrira le secteur des actifs non bancables à de plus grands groupes d’investisseurs, tels que le segment des grandes fortunes.

A noter de façon importante que les gestionnaires de patrimoine et les banques disposent d’ores et déjà de technologies et autres solutions, telles que des outils de valorisation et de gestion des actifs tokenisés, leur permettant de traiter la demande d’actifs non bancables. Jouant un rôle essentiel dans la gestion des cryptomonnaies et des titres tokénisés qui seront ajoutés aux portefeuilles ordinaires, ces solutions offrent, entres autres, des fonctionnalités stratégiques pour la conservation des titres, la gestion de porte-monnaie numériques, l’intégration homogène dans l’infrastructure bancaire existante, la conformité réglementaire et la connectivité avec les courtiers et les places boursières.

Nils Bulling, Responsable Digital Strategy and Innovation chez Avaloq et co-auteur de l’étude, explique: «La tokénisation des actifs non bancables est une opportunité unique pour les établissements financiers et les gestionnaires de patrimoine, qui pourront augmenter le volume de leurs actifs sous gestion et de leurs services de conseil. Cette stratégie de croissance promet une hausse des volumes d’actifs pour un coût d’acquisition de nouveaux clients probablement moins élevé, car elle peut tirer parti de la clientèle existante. Dans cette nouvelle ère, les modèles d’affaires axés sur la tokénisation ouvrent en effet la voie à la démocratisation de la gestion de patrimoine».

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