Croissance en vue aux Etats-Unis et morosité en Europe

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Le taux de chômage US reste stable à 4,1% et les indicateurs économiques américains reprennent des couleurs à l’image de l’Empire Manufacturing ou le Philadelphia Fed Business Outlook.

Donald Trump donne ses consignes en ce mois de janvier: baisse du prix du pétrole, baisse des taux américains. Malheureusement ni l’un ni l’autre ne semblent sensibles à ses demandes. Avec le léger redressement de l’inflation (2,9% en décembre), la Fed met en pause le cycle de baisse de taux débutée en septembre. J. Powell évoque l’incertitude politique à l’intérieur du pays comme une des raisons de la pause. En cas de hausse des barrières tarifaires imposées au Canada, Mexique et à la Chine, c’est un excès d’inflation compris entre 0,5% et 2% qui pourrait surgir. Du point de vue de la Fed il est donc urgent d’attendre que Donald Trump clarifie l’implémentation de son agenda politique. Et le ralentissement de la croissance des salaires offre un contre-balancier à l’impact des tarifs.

Philadephia Fed Business Outlook


Source: Bloomberg, XO Investments SA

 

Le taux de chômage reste stable à 4,1% et les indicateurs économiques américains reprennent des couleurs à l’image de l’Empire Manufacturing ou le Philadelphia Fed Business Outlook mesurant l’activité à venir dans le cadre d’un sondage auprès de CEO. Les expectatives des petits entrepreneurs aux US ont même retrouvé les niveaux de 2018.

L’Europe reste sous pression. La France affiche un déficit public record et voit sa croissance se réduire. Seule l’inflation semble sous contrôle. Le taux de chômage s’accroit de 0,2 point pour atteindre 7,6%. La crise couve dans un pays instable politiquement. Et ce sont désormais les grandes entreprises (Michelin, LVMH) qui menacent de délocaliser leur production pour limiter l’impact des contraintes tant européennes que françaises. Le moral des consommateurs est en berne en Allemagne. Les prévisions de croissance sont même en baisse pour atteindre -0,1% contre 1,1% estimé en automne dernier. Les organisations patronales appellent à des mesures urgentes pour renforcer la compétitivité et stimuler l’expansion économique en insistant sur la gravité de la situation. Consciente de la situation, l’ECB réduit les taux de 0,25% et simultanément souligne que la politique monétaire reste restrictive. Finalement les perspectives s’améliorent pour la Suisse avec des analystes restant néanmoins prudents sur les taux et les risques financiers.

La Chine fête le Nouvel An avec une croissance annuelle arrêtée à 5%, valeur exacte qui était ciblée par les autorités! Les indicateurs économiques (Manufacturing PMI) sont toujours faibles depuis 2020. Néanmoins les ventes et marges sont en amélioration constante. Le coût d’emprunt reste bas mais n’entraîne pas d’émissions obligataires. La situation géopolitique semble finalement s’améliorer, notamment avec le cessez-le-feu à Gaza et la réouverture du commerce maritime en mer Rouge.

Principales statistiques économiques

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