Citius, Altius, Fortius

Igor de Maack, Vitalépargne

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Les risques de changement de politique monétaire aux États-Unis (bien pilotés cependant par Jérôme Powell) ou en Europe n’inquiètent pas spécialement la communauté financière ou tout au moins pas encore.

Cette devise olympique qui servit aussi de slogan publicitaire à l’équipementier sportif Nike tombe à pic car de pic il en est aussi question concernant les bourses mondiales.

L’INSTANT MARCHÉ FINANCIER

La progression continue d’étonner même les investisseurs les plus optimistes. Les risques de changement de politique monétaire aux États-Unis (bien pilotés cependant par Jérôme Powell) ou en Europe n’inquiètent pas spécialement la communauté financière ou tout au moins pas encore.

Le rythme mensuel d’achat d’actifs (120 md$) devra être réduit si la reprise se confirme et les premières hausses des taux seraient attendues début 2023 (avec quatre hausses dans l’année). Les anticipations de croissance aux États-Unis s’élèvent à 6% pour 2021 et 4% pour 2022. De même, les situations sanitaires très inquiétantes en Inde et au Brésil ne semblent pas contaminer les autres pays.

La réouverture des pays se concrétise toujours par une explosion de la consommation. American Airlines a d’ailleurs annoncé devoir recruter de nouveaux pilotes pour assurer le boom des vols intérieurs. La crise de la Covid-19 s’avère être un «révélateur accélérateur». Personne ne sort de la même manière et dans le même état de cette crise atypique. On assiste donc à une reprise désynchronisée en fonction des mesures de réouverture et de la stratégie vaccinale.

Malgré les critiques sur l’ère Trump, les États-Unis continuent donc d’être le phare économique et géopolitique du Monde. Après avoir réussi sa transition et bénéficiant de la bonne gestion du déploiement des vaccins par son prédécesseur, Joe Biden enchaîne en annonçant un nouveau plan de soutien (1800 milliards de dollars dans le cadre du plan Jobs and Economic Recovery Plan for Working Families) en expliquant au Monde que l’Amérique va de nouveau de l’avant. Ce plan est destiné à réduire les inégalités sociales. Les grandes sociétés technologiques américaines continuent d’ailleurs de publier de solides résultats (Microsoft, Google, Apple). Lors de leurs deux dernières publications trimestrielles, Google et Apple ont respectivement annoncé des rachats d’actions de 50 md$ et de 90 md$ soit un montant cumulé supérieur à la capitalisation boursière de Sanofi.

En Europe aussi, les bonnes publications (Schneider, STM, Airbus...) soutiennent également des marchés actions qui ont bien profité du rebond économique mondial. Les marchés actions montent vite, haut et fort mais la gloire boursière de certaines valeurs pourrait se ternir si la reprise économique s’essoufflait ou si les taux d’intérêt s’emballaient. Madame de Staël écrivait que «la gloire est le deuil de notre bonheur exaltant». Il faut donc bien mesurer le seuil à partir duquel les investisseurs ne seront plus heureux ni exaltés.

LA VALEUR DU MOIS: SCHNEIDER ELECTRIC

L’industriel français des métiers de l’énergie et de l’automation vient de publier des résultats trimestriels de très bonne facture.

Avec une croissance organique supérieure à 30% au premier trimestre sur la zone Asie-Pacifique et une bonne maîtrise des coûts, la société a revu en hausse son objectif de marge d’exploitation pour 2021 (17%).

Cette entreprise continue de profiter des tendances actuelles (Efficacité énergétique, Industrie 4.0). C’est pourquoi nous continuons de l’intégrer dans notre portefeuille titres.

LE MOT DE LA FIN

L’astronaute français Thomas Pesquet a décollé le vendredi 23 avril 2021 à 11h49 du centre spatial Kennedy, en Floride, pour la mission «Alpha». Sous pavillon américain, dans un vaisseau SpaceX, cette nouvelle tentative de conquête spatiale sera-t-elle bénéfique à la France et son Europe terrestre?

 

Citius, Altius, Fortius = Plus vite, Plus haut, Plus fort

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