Choisir un ETF

Salima Barragan

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«Les bons ETF se distinguent par leur qualité de gestion», déclare Olivier Paquier de J.P. Morgan AM.

Durant le mois d’août, le choix des investisseurs passifs européens s’est porté sur les stratégies de «Smart bêta» défensives comme celle de minimum volatilité qui reflète leur circonspection. La transparence et la facilité de compréhension de ces produits de gestion systématique expliquent le succès. «Les clients retournent à la simplicité», estime Olivier Paquier de J.P. Morgan Asset Management. Comme pour les fonds traditionnels, la qualité de la gestion des ETF est déterminante.

La qualité de gestion à la loupe

Bien qu’à leur débuts les ETF répliquaient simplement des indices actions, leur offre s’est étoffée dans toutes les classes d’actifs et les émetteurs ont élaboré de nouvelles stratégies. Dans le marché européen où les émetteurs jouent du coude, l’offre est pléthorique. Et la qualité de gestion distingue les meilleures produits.

La simplicité des ETF n’enlève en rien le devoir
d’audit préalable de la part des clients.

Les émetteurs sont donc tenus de maitriser leur gestion opérationnelle journalière, dont l’effet de taille n’est pas le seul facteur influant la structure de coût. Par exemple, les règles systématiques limitent le turnover des positions. Moins de rotations des titres équivaut à un coût répercuté plus faible pour les client. «Pour nos clients, la valeur ajoutée réside dans l’allocation des actifs et non plus dans la distinction entre d’un produit actif ou passif comme il y a 6 ans», note Olivier Paquier. Encore faut-il choisir le bon ETF.

Evolution de la «due diligence»

Contrairement aux idées reçues, la simplicité des ETF n’enlève en rien le devoir d’audit préalable de la part des clients. Une convergence entre les ETF et les fonds traditionnels émerge non dans les produits (bien que la barrière s’estompe avec l’élaboration d’une nouvelle génération d’ETF) mais dans la façon de les analyser globalement bien que certains ratios spécifiques aux fonds traditionnels comme le « traking error» ne sont pas transposables.

J.P. Morgan Asset Management distingue 4 points à étudier avant d’acheter une part d’ ETF cotée en bourse.

Compréhension claire de la stratégie

Depuis 2015, les nouveaux standards UCITS s’appliquent également aux émetteurs d’ETF qui publient une description de cinq lignes minimums des stratégies indicielles, multifactorielles ou actives. «Les ETF qui répliquent un indice ou une stratégie doivent fournir une transparence des sous-jacents à tous les investisseurs», souligne Olivier Paquier.

Les devises non couvertes peuvent engendrer des pertes,
quelle que soit l’évolution des sous-jacents.

Analyse des risques liés aux sous-jacents et aux devises

Les devises non couvertes peuvent engendrer des pertes, quelle que soit l’évolution des sous-jacents. Certains fonds offrent des couverture de devises en monnaie de référence du client.

Scruter les coûts

Nettement moins cher que les fonds traditionnels, les ETF comportent également des coûts calculés en dehors du ratio TER (Total Expense Ratio) qui peuvent être ceux associés à la liquidité et au coût moyen traité. A côté de ça, l’accès au gisement ETF ainsi que les noms des market makers peuvent influencer la qualité de sa «traitabilité». Au niveau des coût visibles, les clients ne paient aucun frais d’entrée ou de sortie du véhicule qui ne supporte en outre pas certains frais administratifs: «les ETF n’ont aucun coûts relatifs aux agents de transfert pour accéder au marché primaire et les coûts de la vérification des KYC et le blanchissement d’argent est entièrement répercutée aux brokers», relève Olivier Paquier. Enfin, leurs grandes expositions aux marchés leur permettent une grande efficience des prix sur le marché d’où une liquidité naturelle diminuant le risque de liquidité.

Souplesse de l’architecture

«Lorsqu’on ouvre le marché primaire d’un ETF à un market maker supplémentaire, cela améliore la concurrence et donc les possibilités de liquidité sur un ETF donné sur le marché», explique Olivier Paquier. Ainsi l’ architecture ouverte de l’émetteur avec de nouveaux market makers est une spécificité importante à prendre en compte pour une meilleure compréhension technique du produit.

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