La BCE devrait mettre un nouveau coup de frein à sa politique restrictive et annoncer une baisse de 25 points de base lors de la réunion du jeudi 17 octobre. Cette baisse amène le taux de dépôt à 3,5%, un niveau encore restrictif. Les signaux envoyés par Christine Lagarde devraient être dovish, et ouvrir la voie à d'autres baisses - une cette année et plusieurs autres l'année prochaine. La principale raison à cela: la fragilité de la situation économique.

Les dernières enquêtes menées auprès des entreprises se sont révélées décevantes, alors que la plus importante puissance économique d'Europe est confrontée à une menace de récession. L'évolution favorable de l'inflation est également un élément clé. Les derniers indicateurs indiquent une inflation inférieure à 2% pour l'Indice des Prix à la Consommation le mois dernier. Le directeur de la Banque de France a par ailleurs averti que l'inflation pourrait même être trop faible, un contexte peu favorable à l'économie dans son ensemble, celui-ci limitant une éventuelle croissance des salaires et impactant par conséquent la consommation des ménages. Enfin, d’après les récentes communications des gouverneurs de la BCE, la majorité des «faucons» du Conseil des gouverneurs ne s'opposent pas à de nouvelles baisses de taux - à l'exception du directeur de la banque centrale de Slovaquie, Peter Kazimir.