Les marchés ont été bien orientés le mois dernier à la faveur de la baisse de l’inflation et du statu quo observé par les banques centrales.
La BCE et la Fed ont confirmé la suspension des tours de vis monétaires, sans toutefois en déclarer officiellement la fin. Concrètement, les investisseurs considèrent que les taux ne grimperont plus et demeureront à leurs niveaux actuels pendant quelques mois.
Une thèse d’ailleurs corroborée par les chiffres de l’inflation d’octobre, plus faible que prévu aux États-Unis (3,2% en variation annuelle) et également en baisse (à 2,9%) dans la zone euro. Ces niveaux sont évidemment supérieurs à l'objectif de 2% fixé par les banques centrales, mais ils n’en sont pas si éloignés.
La fin de la période inflationniste conjuguée à la poursuite du cycle économique constitue le scénario de référence du marché.
Dans l’immédiat, les banques centrales seront peu enclines à exaucer les attentes de baisse des taux, étant désireuses de consolider le recul de l'inflation. Une fenêtre de détente progressive des taux devrait cependant s’ouvrir à l’horizon 2024, même en l’absence d’un risque de récession. Le marché anticipe un début d'assouplissement à la mi-2024.
Parmi les autres thèmes d’actualité, il convient de noter les mesures de relance modérées prises par la Chine, qui soutiennent la croissance sans alimenter de nouvelles flambées d'inflation. L’incidence macroéconomique des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Ukraine demeure limitée.