Zone euro: nouveau repli de l’activité privée en juin

AWP

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Le repli s’est toutefois révélé moins marqué que pendant le confinement, grâce à l’assouplissement progressif des mesures.

L’activité du secteur privé a continué à se replier en juin dans la zone euro. Le repli s’est toutefois révélé moins marqué que pendant le confinement, grâce à l’assouplissement progressif des mesures, selon la première estimation mardi de l’indice PMI composite du cabinet Markit.

L’indice mensuel s’affiche à 47,5 points, contre 31,9 points en mai et 13,6 points en avril, ce qui constituait alors la plus forte contraction de l’activité jamais enregistrée. Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l’activité progresse. Elle diminue s’il est inférieur à ce seuil.

«Bien qu’il continue de signaler une baisse de l’activité globale du secteur privé de la zone euro, l’indice atteint ainsi son plus haut niveau depuis février», commente Markit dans son communiqué.

Ce retour progressif à la normale s’explique par «l’assouplissement des mesures de confinement» dans la zone euro, qui a «permis la réouverture de nombreuses entreprises et favorisé une reprise de la demande pour un grand nombre de biens et de services».

Le déconfinement a également «favorisé un rebond de la confiance dans le secteur privé». «Pour la première fois depuis quatre mois, le nombre d’entreprises prévoyant une reprise de leur activité dans les douze prochains mois dépasse celui des entreprises anticipant une baisse», souligne le cabinet.

Les répondants à l’enquête de Markit signalent cependant que «le climat d’incertitude actuel incite les entreprises et les ménages à limiter leurs dépenses», ce qui pèse «sur le volume des nouvelles affaires». Pour Chris Williamson, chef-économiste chez Markit, «le redressement de l’indice PMI au mois de juin laisse espérer l’amorce d’une reprise économique au cours de l’été».

Mais «la solidité et la viabilité de toute reprise économique paraît cependant difficile à déterminer compte tenu de l’incertitude entourant le temps nécessaire à un retour à la normale». «Nous continuons par conséquent d’anticiper une baisse annuelle du PIB de 8% en 2020», affirme-t-il.

Selon lui, «trois ans» pourraient s’écouler «avant que la zone euro ne retrouve le niveau de PIB atteint avant le début de la pandémie». Pour Jessica Hinds, analyste de Capital Economics, «les données d’aujourd’hui rassurent quelque peu sur le fait que l’économie se redresse».

«Mais avec certaines restrictions toujours en place et la crainte d’une seconde vague qui persiste, il faudra un certain temps avant que l’activité ne revienne aux niveaux d’avant le virus», souligne-t-elle.

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