Zone euro: la croissance des crédits au secteur privé ralentit

AWP

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Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages de la zone euro, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 4,5% en janvier sur un an.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro au secteur privé a légèrement ralenti en janvier, tout en restant à un rythme élevé pour les prêts aux entreprises, a indiqué jeudi la Banque centrale européenne.

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages de la zone euro, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 4,5% en janvier sur un an, en baisse de deux dixièmes de points sur un mois, continuant de bénéficier de taux historiquement bas.

Dans cet ensemble, la croissance des prêts aux entreprises industrielles et commerciales a atteint 7,0% sur un an en janvier, après 7,1% en décembre et 6,9% en novembre.

La hausse des prêts aux ménages a elle reflué à 3,0%, contre 3,1% en décembre, toujours sur un an.

La BCE observe de près la hausse des rendements sur marchés obligataires du fait des craintes sur une possible inflation galopante dans les prochains mois.

«Une hausse trop brusque des taux d’intérêt réels en raison de l’amélioration des perspectives de croissance mondiale pourrait compromettre la reprise économique», a prévenu jeudi Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans une interview à l’agence lettone Leta.

Aussi, «nous veillerons à ce qu’il n’y ait pas de resserrement injustifié des conditions de financement», a-t-elle ajouté, quelques jours après des déclarations similaires de Christine Lagarde, présidente de l’institution monétaire.

L’augmentation de l’agrégat M3, utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, a de son côté poursuivi son accélération, à 12,5% sur un an, selon le communiqué.

La pandémie de Covid-19 contribue à cette croissance forte et continue de la masse monétaire, en poussant à une hausse des dépôts bancaires des ménages.

La BCE se réunira à nouveau début mars pour décider du cap de sa politique monétaire. En janvier, elle a maintenu son arsenal expansif fait de rachats massifs de dette et de vagues de prêts géants bon marché aux banques, ce qui favorise le crédit bancaire.

La principale arme de la BCE, le programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP) lancé en mars, continue de porter sur 1.850 milliards d’euros à dépenser d’ici mars 2022

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