Zone euro: croissance modérée des crédits aux entreprises en avril

AWP

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Les prêts aux entreprises industrielles et commerciales, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,2% en avril, après +5,3% en mars et +7% en février.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux entreprises a poursuivi son ralentissement en avril tandis qu’elle a de nouveau accéléré côté ménages, face aux perspectives de réouverture de l’économie, a indiqué lundi la Banque centrale européenne (BCE).

Les prêts aux entreprises industrielles et commerciales, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,2% en avril, après +5,3% en mars et +7% en février.

De leur côté, les crédits accordés aux ménages ont gagné en dynamisme, grimpant de 3,8% en avril après 3,3% en mars, tandis que certains pays de la zone euro avaient déjà entamé un déconfinement ou annonçaient vouloir le faire, comme en France.

Globalement, les prêts au secteur privé affichent une progression de 3,2%, contre 3,6% en mars, dans un contexte de taux restant historiquement bas.

L’augmentation de la masse monétaire M3, qui a connu une envolée spectaculaire de 5% à plus en 12% en 2020, a décru à 9,2% alors que les aides publiques déclenchées l’an dernier face à la première vague de la pandémie de Covid-19 se normalisent.

L’agrégat M3 est utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, en comprenant les espèces en circulation, les crédits à plus de 2 ans et les dépôts des ménages et des entreprises.

Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a récemment soutenu dans un entretien au quotidien japonais Nikkei que «seule une hausse durable de la pression inflationniste» pourrait justifier une réduction des rachats d’actifs de l’institut, alors que la poussée de fièvre des prix à la consommation est jugée «temporaire».

Cela suggère que lors de sa réunion de politique monétaire prévue le 10 juin, la BCE va décider de continuer à acheter de la dette sur le marché à un rythme «nettement plus élevé» au troisième trimestre, comme elle l’a fait depuis mars pour parer à la hausse non désirée des taux obligataires.

Une telle hausse risquerait par ricochet de renchérir le coût du crédit pour les entreprises et ménages et donc de freiner la reprise.

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