USA: Rosengren explique son refus d’une baisse des taux de la Fed

AWP

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Le président de la Fed de Boston craint pour la stabilité financière alors que la bourse frôle des records. Esther George a également voté contre la décision du FOMC.

Un responsable de la Banque centrale américaine (Fed), qui a voté contre la décision de baisser les taux d’intérêt, a indiqué vendredi avoir des craintes pour la stabilité financière alors que la bourse frôle des records.

Eric Rosengren, de la Réserve fédérale de Boston, a expliqué sa dissension dans un communiqué vendredi, deux jours après la décision du Comité monétaire de baisser les taux d’un quart de point de pourcentage (0,25%) pour prolonger la croissance.

«Avec le taux de chômage au plus bas depuis près de 50 ans, l’inflation qui va sans doute remonter vers la cible de 2% et vu les inquiétudes relativement élevées quant à la stabilité financière avec des prix d’actifs boursiers proches de records (...), je ne vois pas de justification claire et convaincante pour injecter davantage de soutien monétaire pour le moment», a écrit M. Rosengren.

La Banque centrale américaine a réduit ses taux d’intérêt pour la première fois en 11 ans mercredi en guise d’«assurance» face aux incertitudes liées aux tensions commerciales, à la médiocre croissance mondiale et à la faiblesse de l’inflation. Mais elle a eu du mal à justifier ce retour à une politique accommodante alors que l’économie américaine se porte bien (2,1% de croissance au 2T en rythme annuel).

La décision de la Fed n’a pas fait l’unanimité au sein du Comité monétaire. Deux membres de l’institution se sont prononcés contre la décision, Esther George de la Fed de Kansas City et Eric Rosengren de celle de Boston.

C’est la première fois, depuis que Jerome Powell est à la tête de l’institution depuis début 2018, que le Comité monétaire est si divisé.

Esther George a indiqué pour sa part dans un communiqué «que les données économiques et les perspectives ne justifiaient pas un changement de taux monétaire à moyen terme».

«Avec cette croissance modérée, ce bas taux de chômage record et des perspectives d’inflation bénigne, je trouve que maintenir les taux entre 2,25% et 2,50% aurait été adéquat d’après moi», a-t-elle ajouté, alors que le taux au jour le jour qui conditionne tous les autres crédits a été abaissé pour évoluer dans la fourchette de 2% et de 2,25%.

«Si les données à venir devaient montrer un affaiblissement de l’économie, je serais prête à ajuster la politique monétaire», a ajouté cette responsable.

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