La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a indiqué mercredi que, malgré le rebond de la hausse des prix en février, elle n’anticipe pas de stagflation aux Etats-Unis, c’est-à-dire de l’inflation avec une activité économique qui elle ne progresse pas.
«Je ne pense pas que nous allons assister à une stagflation», a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden, sur la chaîne Fox Business.
«La plupart des prévisionnistes estiment que nous sommes sur la voie d’une baisse progressive de l’inflation avec le temps», a-t-elle ajouté.
L’inflation a rebondi en février à 3,2% sur un an contre 3,1% en janvier, selon l’indice CPI publié mardi par le département du Travail.
Janet Yellen a pointé du doigt le coût du logement, qui «est le principal contributeur à l’inflation».
Néanmoins, «dans de nombreuses régions du pays, les prix de location des appartements neufs ont dans l’ensemble diminué», a-t-elle souligné, précisant qu’il faut «un certain temps» pour que ces baisses se traduisent dans les chiffres de l’inflation, et «je m’attends donc à ce que le principal contributeur de l’inflation diminue cette année».
La ministre, qui, à huit mois de l’élection présidentielle, était mercredi en déplacement dans le Kentucky, a par ailleurs vanté l’action du président Joe Biden pour développer aux Etats-Unis une industrie des énergies propres et des véhicules électriques, et rapatrier la production de semi-conducteurs, notamment
«Les entreprises ont annoncé près de 650 milliards de dollars d’investissements dans les énergies propres et l’industrie manufacturière à travers le pays» depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier 2021.
Elle a précisé qu’avant l’adoption à l’été 2022 de l’Inflation Reduction Act, «les investissements dans les énergies propres dans (...) des régions qui dépendaient traditionnellement d’industries comme le charbon» s’élevaient à «2 milliards de dollars par mois, contre 2,5 milliards de dollars dans d’autres endroits».
Désormais, ces investissements s’élèvent à «4,5 milliards de dollars annoncés par mois» dans ces régions, contre «3,5 milliards de dollars annoncés ailleurs», d’après une étude publiée mardi par le département du Trésor, a-t-elle affirmé.
Sauf surprise, Joe Biden affrontera pour la présidentielle de novembre son prédécesseur Donald Trump. Celui-ci se présente comme le président de l’emploi aux Etats-Unis et affirme régulièrement qu’à l’inverse, si l’actuel président est réélu, les emplois partiront en Chine.