L’administration recense 203’000 inscriptions pour la semaine close le 1er septembre. Baisse surprise de 10’000 entrées.
Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis sont tombées à leur plus bas niveau en presque 50 ans pour la dernière semaine d’août, selon les données officielles publiées jeudi.
Le département du travail a recensé 203’000 inscriptions au chômage pour la semaine close le 1er septembre, soit une baisse surprise de 10’000 inscriptions en données corrigées des variations saisonnières.
Les analystes s’attendaient au contraire à ce qu’elles remontent à 214’000.
C’est leur plus faible niveau depuis le 6 décembre 1969, où les demandes d’allocations chômage avaient été de 202’000.
Dans un marché de l’emploi très étroit aux Etats-Unis, le taux de chômage est actuellement de 3,9%, le plus faible en près de 20 ans.
Le gouvernement publie vendredi les chiffres de l’emploi pour août, qui devraient toujours être dynamiques. Les analystes s’attendent à 187’000 créations d’emplois et à une stabilité du taux de chômage.
L’enquête mensuelle ADP sur le seul secteur privé publiée jeudi a montré toutefois un léger essoufflement des embauches en août. A 163’000, au lieu des 186’000 attendus, elles restent néanmoins solides.
Durant la semaine du 1er septembre, la moyenne des inscriptions hebdomadaires au chômage sur quatre semaines s’est établie à 209’500, en chute de 2’750 par rapport à la même période la semaine précédente.
Sur un an, les demandes d’allocations chômage affichent une spectaculaire baisse de 30,7%.
Depuis la tenue de ces statistiques, cela fait plus de trois ans et demi que les inscriptions hebdomadaires au chômage sont sous la barre des 300’000, la plus longue période depuis les années 70. Elles s’inscrivent largement sous la barre des 250’000 depuis un an.
Quelque 163’000 nouvelles embauches ont été enregistrées dans le seul secteur privé alors que les analystes misaient sur 186’000 nouveaux postes.
L’enquête de la firme de fiches de paie ADP a par ailleurs révisé à la baisse le chiffre de juillet mais le niveau d’emploi pour ce mois-ci demeure particulièrement élevé (217’000 créations d’emplois, contre 219’000 initialement estimées).
«Bien que nous observions un petit ralentissement dans la croissance de l’emploi, le marché demeure incroyablement dynamique», a commenté Ahu Yildirmaz, vice-président du département recherche d’ADP.
«Les entreprises de taille moyenne continuent de constituer le moteur de la croissance économique, ajoutant environ 70% de l’ensemble des emplois ce mois sous revue et elles demeurent résilientes au climat économique actuel», a-t-il ajouté alors que l’administration Trump s’est engagée dans un conflit commercial tous azimuts créant une incertitude parmi les entrepreneurs.
La Maison-Blanche a pris un virage résolument protectionniste multipliant les taxes douanières supplémentaires sur nombre d’importations des Etats-Unis en provenance en particulier de Chine. Elle renégocie notamment le traité de libre-échange nord-américain (Aléna) avec deux grands partenaires: le Canada et le Mexique.
«Le marché de l’emploi est sous tension. Les employeurs sont en concurrence de manière agressive pour maintenir leurs salariés ou pour en trouver de nouveaux», a également expliqué Ahu Yildirmaz, soulignant que dans cette compétition, les petites entreprises étaient celles qui avaient le plus de difficultés à tirer leur épingle du jeu.
Ces petites entreprises sont ainsi de plus en plus nombreuses à ne pas trouver preneurs aux nouveaux emplois qu’elles proposent.
Les chiffres de l’emploi pour le mois d’août doivent être publiés vendredi. Le taux de chômage s’était établi à 3,9% en juillet. Les analystes s’attendent à ce qu’il reste à ce même niveau.