La confiance des consommateurs a bondi en janvier à son plus haut niveau depuis juillet 2021, grâce à des perspectives meilleures sur l’évolution de l’inflation mais aussi de leur santé financière, selon l’estimation finale publiée vendredi par l’Université du Michigan.

L’indice mesurant cette confiance a grimpé de 13,3% par rapport à décembre et s’établit à 79 points, confirmant la progression annoncée lors de l’estimation préliminaire publiée à la mi-janvier, mais aussi l’évolution d’un autre indice du moral des consommateurs, publié par le Conference Board.

«Les consommateurs sont désormais assurés que l’inflation continuera de ralentir», a souligné la directrice de l’enquête, Joanne Hsu, citée dans le communiqué.

Cette meilleure confiance pourrait donner un coup de pouce à la campagne du président américain Joe Biden, qui brigue un second mandat à la Maison-Blanche, face à son prédécesseur Donald Trump.

Les consommateurs ne sont en revanche pas unanimes sur leurs anticipations pour la santé de l’économie américaine: 41% «s’attendent à une période favorable au cours de l’année à venir pour la conjoncture économique, tandis que 48% s’attendent à une période difficile», a détaillé Joanne Hsu.

L’indice PCE de l’inflation, mesure privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) et qu’elle veut ramener à 2%, est resté à 2,6% sur un an en décembre. Mais hors alimentation et énergie, l’inflation dite sous-jacente est, elle, tombée à 2,9%, son plus bas niveau depuis près de trois ans.

Elle est même inférieure à l’objectif de 2% en évolution sur trois et six mois en rythme annualisé, c’est-à-dire si le rythme observé sur ces périodes était projeté sur une année complète.

L’objectif de la Fed semble désormais à portée de bras.

La banque centrale américaine devrait commencer à faire baisser ses taux en 2024, ce qui devrait apporter un peu de marge financière aux consommateurs, en leur permettant un accès plus large au crédit.

Mais son président Jerome Powell a temporisé mercredi, martelant que la Fed attendra d’avoir une plus grande confiance dans la baisse durable de l’inflation avant d’entamer un assouplissement monétaire.