USA: la production industrielle déçoit et recule de 0,2% en juillet

AWP

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Les analystes tablaient sur une hausse de 0,1% après une augmentation de 0,2% un mois auparavant. Parallèlement, la productivité s’avère plus soutenue que prévu.

La production industrielle aux Etats-Unis a reculé de 0,2% en juillet par rapport à juin, décevant les attentes des analystes, selon les chiffres de la Réserve fédérale (Fed) publiés jeudi.

Les analystes tablaient sur une hausse de 0,1% après une augmentation de 0,2% un mois auparavant (chiffre révisé en hausse).

C’est la deuxième fois en quatre mois que la production industrielle américaine ralentit.

En juillet, c’est la production manufacturière, en baisse de 0,4%, mais aussi le ralentissement de la production minière et pétrolière (-1,8%), touchée par le passage d’ouragans, qui expliquent cet affaiblissement de la production industrielle.

La seule production manufacturière a été dans le rouge quatre fois au cours des six derniers mois alors que le secteur est au centre de la bataille commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine.

Les déclins les plus importants ont été enregistrés dans les produits du bois, les machineries, les métaux non-ferreux, le textile, l’impression, les plastiques. Il y a eu en revanche une augmentation de l’activité dans les transports et l’aérospatiale.

La production des services d’utilité publique (eau, électricité…), toujours très volatil et dépendante des conditions climatiques, a fait un bond de 3,1% après avoir reculé de 3,3% le mois d’avant.

Sur un an, de juillet 2018 à juillet 2019, la production industrielle, secteur cher à l’administration Trump, n’a progressé que de 0,7%.

Autre signe de faiblesse, le taux d’utilisation des capacités industrielles a reculé de 0,4% à 75,4% s’inscrivant de 2,9 points de pourcentage en dessous de sa moyenne historique.

«Ce secteur manufacturier est en récession mais pas au point de menacer l’ensemble de l’économie», a commenté Ian Shepherdson, économiste en chef pour Pantheon Macroeconomics.

Pour le mois d’août, deux autres indicateurs publiés jeudi mesurant l’activité manufacturière de deux grandes régions industrielles, New York et Philadelphie, ont montré une relative stabilité.

Dans la région de New York, l’indice mensuel Empire State de la Fed de New York est resté quasi stable à 4,8 points après 4,2 le mois d’avant.

Dans la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis), la croissance de l’activité a ralenti un peu perdant 5 points pour s’établir à 16,8, selon l’indicateur de la Fed de Philadelphie. Les analystes s’attendaient à un repli plus important à 11,1 points.

La productivité progresse à un rythme plus fort que prévu au 2e trimestre
La productivité aux Etats-Unis a poursuivi une progression plus soutenue que prévu au 2e trimestre, a annoncé jeudi le département du Travail.
D’avril à juin, la productivité (hors secteur agricole) a progressé de 2,3% en rythme annuel alors que les analystes s’attendaient à une avancée de 1,3%.
Au trimestre précédent, la productivité avait fait un bond de 3,5%.
Cette avancée plus lente au 2e trimestre a été réalisée grâce à une hausse modeste de la production de 1,9% associée à un repli du nombre des heures travaillées de 0,4%, selon cette estimation préliminaire du ministère.
Sur douze mois, la productivité a progressé de 1,8%, la meilleure performance sur un an depuis 2015.
Au 2e trimestre, le coût unitaire de la main d’oeuvre a augmenté de 2,4% et de 2,5% sur les quatre derniers trimestres.
«La croissance de la productivité devait ralentir après le rythme difficilement durable de 3,5% au trimestre précédent», a noté Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics. Il estime toutefois que si la hausse du coût unitaire du travail augmente, cela ne constitue «pas encore une menace inflationniste». «Mais cela va venir!», ajoute-t-il.

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