USA: charge de Yellen contre les inégalités d’assurance liées aux changement climatiques

AWP

1 minute de lecture

La secrétaire au Trésor déplore que «seuls 60% des 165 milliards de dollars de pertes économiques totales dues aux catastrophes liées au climat étaient couverts par une assurance».

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a pointé du doigt vendredi les inégalités dans la manière dont les ménages américains sont protégés des changements climatiques par leur assurance habitation, et jugé nécessaire de comprendre comment les réduire.

«En 2022, seuls 60% des 165 milliards de dollars de pertes économiques totales dues aux catastrophes liées au climat étaient couverts par une assurance, ce qui suggère la nécessité de comprendre comment réduire cet écart de protection», a indiqué la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden, lors d’une réunion du Conseil de surveillance de la stabilité financière (FSOC).

Cette instance, issue de la crise de 2008, réunit les autorités de régulation financière américaines.

«Ces impacts liés au climat ont les conséquences les plus importantes sur les communautés mal desservies et défavorisées, qui sont déjà moins résistantes aux chocs financiers», a encore relevé Mme Yellen.

«A mesure que la fréquence et l’intensité des catastrophes liées au climat augmentent, certains assureurs ont commencé à augmenter les tarifs de l’assurance habitation ou renoncent complètement à offrir une couverture dans les zones à haut risque», a-t-elle souligné, précisant que certains ménages, en conséquence, «renoncent entièrement à l’assurance».

State Farm, l’un des principaux assureurs, a ainsi annoncé récemment qu’il refuserait désormais tout nouveau client en Californie, «du fait de la hausse rapide de l’exposition aux catastrophes» naturelles.

«En plus des difficultés auxquels sont confrontés les ménages, nous devons également mieux comprendre les implications des changements dans l’assurance des biens pour les marchés immobiliers et les autres institutions financières qui dépendent des assureurs pour aider à gérer les risques», a encore indiqué la secrétaire au Trésor.

Aux Etats-Unis, les primes de risque des assurances habitations ont progressé de 9% sur un an, parfois plus dans certains Etats, selon la fédération américains des professionnels du secteur (III). La principale cause est la hausse des coûts de réassurance ainsi que des matériaux de reconstruction.

La ministre a également mentionné la fin de l’utilisation du taux interbancaire Libor, référence mondiale devenue controversée après de nombreux scandales, et discrédité depuis 2012 par un scandale planétaire de manipulation.

«Le 30 juin, nous avons vu la dernière publication finale du Libor basé sur le dollar américain, qui s’est déroulée sans perturbation du marché», a-t-elle salué.

A lire aussi...