USA: «trop tôt» pour annoncer la fin des hausses de taux, selon Philip Jefferson

AWP

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Le vice-président de la Fed estime qu’«une politique monétaire restrictive pourrait s’avérer nécessaire plus longtemps que prévu pour ramener l’inflation à 2%».

Il est «trop tôt» pour affirmer que les taux de la banque centrale américaine (Fed) ne grimperont plus, a affirmé lundi le vice-président de l’institution, Philip Jefferson, qui s’est toutefois montré partisan d’une approche prudente.

«Il pourrait être trop tôt pour affirmer que nous avons suffisamment resserré pour faire revenir l’inflation à notre objectif de 2,0%», a déclaré Philip Jefferson, lors d’un discours à Dallas (Texas), à l’occasion de la rencontre annuelle de la National Association for Business Economics (NABE).

Et «une politique monétaire restrictive pourrait s’avérer nécessaire plus longtemps que prévu pour ramener l’inflation à 2%», a-t-il ajouté.

M. Jefferson a néanmoins estimé qu’il fallait «procéder avec prudence dans l’évaluation de l’ampleur de tout resserrement politique supplémentaire qui pourrait s’avérer nécessaire».

«Nous sommes dans une période sensible de gestion des risques, où nous devons équilibrer le risque de ne pas avoir suffisamment resserré la politique monétaire et celui d’une politique trop restrictive», a-t-il détaillé.

La présidente de l’antenne de Dallas de la Fed, Lorie Logan, avait elle aussi, un peu plus tôt, estimé que les taux pourraient rester élevés plus longtemps que prévu.

«Je prévois que nous aurons besoin de conditions financières toujours restrictives pour ramener l’inflation à 2% en temps opportun et atteindre durablement nos objectifs d’emploi maximal et de stabilité des prix», avait-elle souligné devant cette même audience.

Une gouverneure de la Fed, Michelle Bowman, avait indiqué samedi que la Fed devrait probablement encore relever ses taux, pour juguler une inflation toujours élevée, et alors que l’activité économique se montre solide.

Lors de sa dernière réunion, les 19 et 20 septembre, la Fed a maintenu son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, plus haut niveau depuis 2001. Les responsables ont cependant signalé qu’ils pourraient les relever encore d’ici la fin de l’année.

La prochaine réunion aura lieu les 31 octobre et 1er novembre.

L’indice d’inflation PCE, privilégié par la Fed, a avancé de 3,5% sur un an en août, réaccélérant pour le deuxième mois d’affilée, en raison de la hausse des prix de l’énergie.

Une autre mesure de la hausse des prix à la consommation, l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites, est également reparti à la hausse en août, à + 3,7% sur un an. Les données de septembre seront publiées jeudi.

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