Thales: baisse limitée du chiffre d’affaires au troisième trimestre

AWP

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Pour Patrice Caine, ces résultats «illustrent la résilience du groupe face à la crise», notamment grâce à sa dualité, civile et militaire.

Thales a pu compter sur son activité de défense au troisième trimestre pour limiter la baisse de chiffre d’affaires provoquée par la crise sanitaire, principalement dans l’aéronautique civile, a annoncé jeudi le groupe de technologie et de défense.

Le chiffre d’affaires, qui avait plongé de 20% au deuxième trimestre, a accusé une baisse de 6,1% au troisième à 3,96 milliards d’euros (-4,3% à périmètre et taux de change constants), plombé par sa division aérospatiale. Celle-ci a chuté de 19,1% par rapport à l’an passé, selon un communiqué.

Cette baisse est principalement due à l’effondrement du marché aéronautique civil qui «sans surprise (...) affiche une très forte baisse, de l’ordre de 45% au troisième trimestre», selon son PDG Patrice Caine, cité dans le communiqué.

Dans cette division, le groupe a pu toutefois compter sur son activité spatiale «en hausse de 33% à fin septembre» à la faveur notamment de contrats avec l’Agence spatiale européenne pour l’exploration lunaire, a expliqué le directeur Pascal Bouchiat à des journalistes.

L’activité a surtout été portée par la défense, qui représente près de la moitié du chiffre d’affaires du groupe. Elle est en hausse de 5,1% entre juillet et septembre, à 1,88 milliard d’euros.

Les divisions Transport (-11,2% à 385 millions d’euros) et Identités et Sécurités numériques (cybersécurité, internet des objets, documents sécurisés, -9,2% à 728 millions) continuent de subir l’impact des perturbations liées au coronavirus.

Pour Patrice Caine, ces résultats «illustrent la résilience du groupe face à la crise», notamment grâce à sa dualité, civile et militaire.

Hors aéronautique civile, le chiffre d’affaires «organique», à périmètre et taux de change constants, est en hausse de 1,5% au troisième trimestre par rapport à l’an passé, se félicite le groupe, qui a retrouvé en juillet une productivité «proche de la normale».

Sur les neufs premiers mois de l’année, les prises de commandes sont en retrait de 12% (-18% à périmètre et taux de changes constants) mais Thales compte sur la conclusion au dernier trimestre de plusieurs contrats pour inverser la tendance.

Parmi eux figure celui pour la fourniture des systèmes électroniques des quatre futures frégates allemandes MKS180, «qui est de l’ordre de 1,5 milliard d’euros», selon M. Bouchiat.

Malgré les incertitudes liées à la persistance de la crise sanitaire, Thales confirme ses prévisions pour l’année de 2020 avec des revenus annuels compris entre 16,5 et 17,2 milliards d’euros (contre 18,4 milliards sur l’exercice 2019) et un bénéfice opérationnel courant entre 1,3 et 1,4 milliard d’euros.

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