SGS à la conquête de l’Ouest pour alimenter sa croissance

AWP

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SGS réaffirme les grandes lignes de sa stratégie pour l’exercice en cours et les trois suivants, après avoir réactivé son programme de croissance par acquisitions.

Le géant genevois de l’inspection et de la certification SGS place l’accent sur l’Amérique du Nord et la durabilité pour alimenter ses ambitions à brève et moyenne échéance. La multinationale de la Place des Alpes joint mercredi en préambule à sa journée des investisseurs l’acte à la promesse, avec le rachat du spécialiste pennsylvanien des tests nucléaires MP Machinery.

«D’ici 2027, nous visons une multiplication par deux de notre chiffre d’affaires en Amérique du Nord,» a indiqué la nouvelle timonière et ancienne trésorière Géraldine Picaud en téléconférence de presse. La région comptait l’an dernier pour 12% seulement d’un chiffre d’affaires de 6,62 milliards de francs au niveau du groupe, contre 36% pour le Vieux continent et 34% pour la région Asie-Pacifique.

La direction réaffirme au passage les grandes lignes de sa stratégie pour l’exercice en cours et les trois suivants, après avoir réactivé le programme de croissance par acquisitions. Les stratèges ont aussi identifié de nouvelles économies potentielles dans le domaine de l’approvisionnement. La base de coûts devrait ainsi pouvoir à l’horizon 2027 être allégée de 150 millions de francs, au lieu d’une centaine de millions.

Balisage inchangé

Dans l’immédiat, SGS chiffre toujours sa croissance organique sur l’exercice en cours entre 5% et 9% et promet une amélioration non quantifiée de sa rentabilité sous-jacente. D’ici 2027, Le groupe vise une croissance organique annuelle de 5% à 7%. La marge opérationnelle ajustée devrait être améliorée d’au moins 1,5 point de pourcentage. La direction veut également dépasser 50% de conversion des liquidités.

Les acquisitions complémentaires doivent contribuer à la croissance des recettes à hauteur de 1 à 2%.

Tests et certification dans le domaine de la durabilité doivent généreusement contribuer à l’essor du chiffre d’affaires. Les revenus de ce segment doivent en effet atteindre 1 milliard de francs d’ici trois ans, contre 400 millions en 2023. La sécurité numérique doit pour sa part rapporter 350 millions à cette date, contre 150 millions l’an dernier.

Sans s’avancer sur la contribution du spécialiste pennsylvanien de l’inspection nucléaire MP Machinery, Géraldine Picaud a expliqué que celle cumulée des dix rachats effectués depuis janvier représentera une addition de plus de 70 millions aux recettes sur l’année en cours.

Sans surprise

Analystes et investisseurs ne frémissaient guère au lancement des journées flamandes des investisseurs de SGS, entre Anvers et Rotterdam. Le nouveau potentiel d’économies de 50 millions de francs identifié par l’équipe de Géraldine Picaud constitue incontestablement la plus grande nouveauté du jour. Daniel Bürki note pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB) que cet élément renforce encore la confiance dans l’extension de rentabilité promise.

La feuille de route ne recèle sinon aucun nouveau tournant saillant, constate Michael Foeth, chez Vontobel.

A 10h26, la nominative SGS s’appréciait de 1,1% à 87,90 francs, dans le ventre mou d’un SLI en hausse de 0,88%.

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