SGS confirme ses objectifs après un troisième trimestre sans surprise

AWP

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Les recettes du spécialiste genevois de l’inspection et de la certification accélèrent de 3,8% sur un an, à 1,7 milliard de francs. L’action recule toutefois nettement à la mi-journée.

Le spécialiste de l’inspection et de la certification SGS a vu son chiffre d’affaires progresser au troisième trimestre conformément aux attentes. Le groupe genevois, dirigé par Géraldine Picaud depuis fin mars, a confirmé dans la foulée ses objectifs de croissance pour l’année et à moyen terme.

Entre juillet et fin septembre, les recettes ont accéléré de 3,8% sur un an - ou de 7,3% en croissance organique - à 1,70 milliard de francs, a-t-elle annoncé vendredi dans son rapport trimestriel. Les effets de change ont creusé le chiffre d’affaires à hauteur de 3,5%. Ces données correspondent aux prévisions des analystes interrogés par l’agence AWP.

Toutes les régions géographiques ont progressé organiquement en termes de ventes, l’Amérique latine ainsi que la zone Europe de l’est, Moyen-Orient et Afrique ayant crû de plus de 10%. L’Asie-Pacifique demeure le principal débouché pour SGS, le chiffre d’affaires y ayant atteint 511 millions de francs (+4,8%), contre 486 millions (+5,4%) pour l’Europe.

Le coeur de métier, les tests et inspections, a généré des recettes de 1,51 milliard de francs, un bond de 7,4% (organique). Les quatre groupes d’activités ont connu des croissances organiques proches ou supérieures à 7,0%.

Les affaires d’assurance, incluses dans la certification, ont vu leurs recettes s’étoffer de 5,9% à 191 millions de francs.

Sur neuf mois, le géant genevois a réalisé des recettes de 5,03 milliards de francs, en hausse de 2,3%. La croissance organique s’est établie à 7,8%. L’effet négatif lié aux devises est de 5,1%.

Des coupes toujours prévues

SGS s’attend toujours pour l’ensemble de 2024 à une croissance organique entre 5% et 9% et à une rentabilité accrue.

D’ici 2027, Le groupe vise une croissance organique annuelle comprise entre 5% et 7%. La marge opérationnelle ajustée devrait être améliorée d’au moins 1,5 point de pourcentage. La direction veut également dépasser 50% de conversion des liquidités à moyen terme.

En téléconférence, la patronne de SGS a rappelé que l’amélioration des marges passera notamment par des suppressions de postes. La stratégie de croissance du groupe implique par ailleurs un développement en Amérique du Nord et des petites acquisitions. Des transactions d’ampleurs moyenne ou grande ne sont pas exclues, à condition que le prix et les perspectives de rendement soient attrayantes, a souligné Mme Picaud.

Le géant genevois continue de croître de manière dynamique malgré un contexte toujours compliqué, affirme la Banque cantonale de Zurich. L’arrivée de Géraldine Picaud à la tête du groupe a coïncidé avec une forte progression du cours de l’action, ce qui ne serait pas un hasard. Pour l’analyste Daniel Bürki, la nouvelle patronne est capable de relancer la croissance de SGS mais aussi d’augmenter sensiblement la rentabilité dans les années à venir.

La banque Vontobel délaisse cette copie «sans surprise» pour se concentrer sur les annonces attendues dans le cadre des journées des investisseurs des 19 et 20 novembre.

L’action SGS était malmenée à la Bourse suisse depuis l’ouverture. Vers 12h30, le titre plongeait de 5,7% à 90,02 francs, dans un SMI stable (-0,05%).

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