Selon Novartis et Nestlé, les nationalisations menacent les ODD

AWP

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Lors du Forum mondial de l'investissement,le patron de Novartis, Vasant Narasimhan, a affirmé que la mise en œuvre des ODD dépend «d'une économie mondiale».

Les multinationales Novartis et Nestlé mettent en garde contre des nationalisations de filières de production, qui menaceraient le développement durable. Toujours présent au Venezuela, le groupe vaudois estime que le secteur privé doit rester partout à long terme.

Le secteur privé souhaite que les «Objectifs de développement durable (ODD) soient couronnés de succès», a affirmé mardi à Genève le patron du groupe pharmaceutique bâlois Novartis, Vasant Narasimhan. Son entreprise est notamment confrontée depuis des années à un différend sur la propriété intellectuelle en Inde.

Devant les milliers de participants au Forum mondial de l'investissement, le dirigeant a dit voir «une menace potentielle dans les nationalisations des éléments de filières», «au détriment des patients». Une volonté de fabriquer partout localement «va perturber notre capacité» à garantir la santé d'autant de personnes que possible, a-t-il affirmé. La mise en œuvre des ODD dépend «d'une économie mondiale», dit-il.

De son côté, Nestlé fabrique 95% de ses produits localement. Son président Paul Bulcke déplore qu'alors que la numérisation a contribué à un monde interconnecté, «le monde physique» tente de rediviser cet environnement internationalisé. Il a également appelé à respecter les institutions.

Devant trois chefs d'Etat de pays en développement, M. Narasimhan a lui appelé les gouvernements à favoriser un écosystème financier et de recherche attirant l'investissement. Quelles que soient les circonstances le secteur privé doit s'engager à rester dans un pays, mais a besoin que les autorités contribuent à ces décisions, a renchéri M. Bulcke.

Nestlé dispose toujours de sites de production au Venezuela malgré la crise politique et économique. Son président salue aussi le rôle de la société civile visant à établir des «références» pour le secteur privé. Selon lui, de plus en plus de patrons souhaitent contribuer à long terme à des améliorations environnementales, sociales et économiques dans les Etats où ils mènent leurs affaires.

 

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