Quatrième recul consécutif du nombre de postes occupés au premier trimestre

AWP

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Signe d’une embellie à venir, les postes vacants ont eux crû de 6%.

Le nombre d’emplois en Suisse a poursuivi son recul au premier trimestre 2021, toujours affecté par la pandémie de coronavirus. Subissant un quatrième repli consécutif, il s’est contracté de 0,6% en un an à 5,10 millions. Signe d’une embellie à venir, les postes vacants ont eux crû de 6%.

Au regard du quatrième trimestre 2020, le nombre de postes s’est contracté de 0,2%, indique jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans son relevé périodique. En équivalents plein temps, l’emploi a diminué sur un an de 0,7% entre janvier et la fin mars 2021.

Ventilé selon les secteurs d’activité, l’emploi a fléchi de 1,7% dans le secondaire (industrie et construction) à un total de 1,08 million de postes et de 0,3% dans le tertiaire (services). Reflet de la prolongation des restrictions mises en oeuvre pour limiter l’impact de la crise sanitaire, l’hôtellerie et la restauration ont subi la plus forte baisse (-13,9% ou -35’000 emplois), loin devant l’industrie manufacturière (-2% ou -14’000 postes).

Les statisticiens fédéraux ont observé la plus forte hausse dans la branche «santé humaine et action sociale» (+22’000, +2,9%).

Repli dans la plupart des régions

Au niveau géographique, l’emploi a reculé dans cinq des sept grandes régions, seules celles de la Suisse orientale (+0,3% et de l’Espace Mittelland (+0,4%) présentant une progression sur une base annuelle. Le repli s’est établi à 0,8% en Suisse centrale et dans la région lémanique, à 1,1% dans la Suisse du Nord-Ouest, à 1,3% au Tessin et à 1,4% à Zurich.

Dans le secteur secondaire, seule la Suisse centrale a enregistré une progression de l’emploi (+0,2%). Les autres grandes régions ont essuyé des baisses allant de 1,2% (Zurich) à 2,5% (Espace Mittelland). Dans le secteur tertiaire, l’emploi a progressé dans l’Espace Mittelland (+1,3%) et en Suisse orientale (+0,9%).

A fin mars, l’ensemble de l’économie offrait 4000 places vacantes de plus (+6%) qu’un an auparavant, à un total de 71’000, soit la première hausse depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le nombre de postes vacants s’est surtout accru dans le secteur secondaire (+3400 postes ou +22,5%), mais le secteur tertiaire a également enregistré une augmentation (+600; +1,2%).

Embellie attendue

Le taux de places vacantes s’élevait à 1,4% au total, à 1,7% dans le secondaire et à 1,3% dans le tertiaire, note l’OFS. En matière de prévisions, la situation s’est aussi améliorée sur la période sous revue, les entreprises prévoyant de maintenir leurs effectifs au trimestre suivant représentaient 72,1% de l’emploi total, contre 68% un an plus tôt.

Les employeurs anticipant une hausse de leur effectif représentaient 10,3% des emplois, contre 7,8% un an auparavant et ceux envisageant de le réduire, 4,8%, contre 6,9% un an plus tôt. Les entreprises qui ne se sont pas exprimées à ce sujet ne représentent que 12,8% des 18’000 entreprises interrogées (contre 17,2% au 1er trimestre 2020).

Calculé sur la base de ces indications, l’indicateur des prévisions d’évolution de l’emploi a progressé par rapport à l’année précédente de 2,6% à une valeur de 1,03. En matière de recrutement de personnel qualifié, l’OFS relève un léger accroissement des difficultés (28,8%, +0,7 point de pourcentage) par rapport au même trimestre de l’année précédente.

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