Perte de 117 milliards d’euros pour le fonds souverain norvégien

AWP

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Le groupe dirigé par Yngve Slyngstad a dévoilé un rendement négatif de 14,6% lors des trois premiers mois de l’année.

Le colossal fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a fait état jeudi d’une perte équivalente à 117 milliards d’euros au premier trimestre en pleine pandémie de coronavirus, au moment où une polémique interne secoue ce géant.

Le groupe a dévoilé un rendement négatif de 14,6% lors des trois premiers mois de l’année, équivalente à une perte de 1’350 milliards de couronnes, soit 117 milliards d’euros.

Ces pertes majeures sont liées à l’effondrement des marchés financiers, pris dans la panique du coronavirus qui a gelé l’activité économique à travers le monde.

La plupart des médias norvégiens étaient toutefois davantage intéressés par une polémique interne impliquant le futur dirigeant du fonds souverain, Nicolai Tangen, qui doit prendre les rênes du groupe après le départ de Yngve Slyngstad prévu en septembre.

M. Tengen, actuellement patron du fonds spéculatif AKO Capital à Londres, est sous les feux des projecteurs après avoir invité 150 personnes, dont M. Slyngstad, à un «séminaire de rêve» à Philadelphie, aux Etats-Unis.

Ce séminaire, au cours duquel les invités ont eu droits à des vols en jets privés et des concerts privés de Sting et Gregory Porter, selon le journal VG, s’est tenu mi-novembre, quelques semaines seulement après l’annonce du départ de M. Slyngstad.

Le 26 mars, le fonds norvégien a annoncé la nomination de M. Tengen à sa place.

La banque centrale norvégienne, qui supervise le fonds souverain, a détaillé mardi dans un communiqué le processus de nomination à la tête du fonds souverain, ainsi que la relation entre MM. Slyngstad et Tangen.

Elle a par ailleurs affirmé que Yngve Slyngstad n’avait pas été mêlé au processus de recrutement de son successeur.

Censé faire fructifier les revenus pétroliers de l’Etat au profit des générations futures, le fonds souverain norvégien est l’un des plus gros investisseurs de la planète avec des participations dans plus de 9.200 entreprises, soit l’équivalent de 1,5% de la capitalisation mondiale.

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