Parmelin: refuser l’accord avec le Mercosur serait très dangereux

AWP

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Le conseiller fédéral a déploré que les opposants parlent déjà de référendum avant d’avoir lu texte.

Un refus par la Suisse de l’accord de libre-échange avec le Mercosur serait très dangereux, a affirmé Guy Parmelin. Le conseiller fédéral a déploré que les opposants parlent déjà de référendum avant d’avoir lu texte.

Invité mercredi à Lausanne par le conseiller d’Etat Pascal Broulis dans le cadre du Club des 100, Guy Parmelin s’est permis «une digression» sur l’accord conclu récemment entre l’AELE, dont la Suisse fait partie, et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay).

Très bon accord

L’accord obtenu avec ces pays «est très bon (...) Ceux qui annoncent déjà à grands cris un référendum n’ont même pas lu le texte», qui n’est pas encore totalement finalisé. «Seuls les grands axes ont été prévus. Ce serait le référendum de tous les dangers pour la Suisse», a lancé le chef du Département fédéral de l’économie. Le PS et les Verts notamment ont menacé de saisir le référendum.

Le résultat obtenu par l’Association européenne de libre-échange (AELE) va «au-delà» de ce que l’Union européenne a pu gagner au cours de ses propres négociations. «Je sais que l’on est en campagne électorale, certains en campagne électorale permanente. J’aimerais que l’on juge sur pièces les efforts de nos négociateurs».

Concessions croisées

«Pour la première fois pour l’agriculture, on a obtenu des concessions croisées. Le fromage suisse va par exemple obtenir un contingent sans droits de douane», a expliqué le conseiller fédéral vaudois.

«Je suis persuadé que l’UE finira par ratifier son accord avec le Mercosur. Et que nous ne le faisions pas de notre côté, cela ne changerait rien à la situation en Amazonie qui est catastrophique», a poursuivi Guy Parmelin. Il se référait aux incendies qui ravagent la forêt au Brésil et qui motivent les opposants à l’accord.

Suisse pénalisée

Si la Suisse refuse cet accord de libre-échange, elle sera sévèrement pénalisée par rapport aux conditions dont bénéficieront ses voisins européens. «Nous aurons alors des handicaps de 7 à 35% par rapport aux pays de l’UE et la situation sera vite dramatique pour les emplois en Suisse», a affirmé le conseiller fédéral.

Le Club des 100 réunit les 100 plus grandes entreprises vaudoises, fiscalement parlant. Il donne l’occasion d’un tour d’horizon de la situation économique. Le ministre vaudois des finances Pascal Broulis a indiqué notamment mercredi soir que le canton payait «bientôt plus de 20 millions de francs comme intérêts négatifs» à cause de sa forte trésorerie.

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