Pétrole: la production de l’Opep est repartie à la hausse en juillet

AWP

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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a ajusté à la baisse sa prévision de demande mondiale en 2020.

La production de l’Opep est repartie à la hausse en juillet, principalement en lien avec une augmentation de la production de l’Arabie saoudite, selon le rapport mensuel de l’Opep publié mercredi, qui a ajusté à la baisse sa prévision de demande mondiale en 2020.

Les 13 pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ont produit en juillet 23,17 millions de barils par jour (mbj), soit une hausse de 980’000 barils par jour par rapport au mois précédent, selon des sources indirectes citées par l’Opep.

La majeure partie de cette progression vient de l’Arabie saoudite, qui a produit 8,4 mbj en juillet (+866’000 bj). Les Emirats, le Koweït et l’Irak figurent également parmi les producteurs en hausse, tandis que l’Angola était en baisse.

Les membres de l’Opep et leurs alliés, dont la Russie, avaient reconduit en juillet leur engagement de baisse de production, entamée début mai pour soutenir des cours du brut déprimés par la chute de la demande liée à la pandémie de COVID-19.

La production Opep avait baissé en mai et juin.

Plus globalement, les chiffres préliminaires montrent une augmentation de la production mondiale d’hydrocarbures liquides en juillet à 88,75 mbj (+1,29 mbj), selon le rapport.

L’Opep a toutefois légèrement abaissé son estimation de la demande mondiale de pétrole en 2020, principalement en raison d’une activité économique plus faible dans les pays hors zone OCDE.

En 2020, la demande mondiale de pétrole devrait reculer de 9,2 mbj (révisé en baisse de 0,1 mbj par rapport au mois précédent) à 90,6 mbj. Pour 2021, l’Opep a maintenu sa prévision d’un rebond de 7 mbj à 97,6 mbj.

Mais «de grandes incertitudes existent, qui pourraient se traduire par un impact négatif sur la consommation mondiale de pétrole», estime l’Opep.

L’organisation cite notamment l’ampleur du rebond de l’activité économique qui déterminera la hausse de la demande de pétrole l’année prochaine. Un autre facteur d’incertitude est la poursuite des infections de Covid-19 et la vitesse à laquelle la recherche pourra trouver un vaccin ou un traitement.

Dans ses perspectives sur l’évolution des prix du brut et des produits pétroliers, l’Opep estime que ceux-ci «continueront à être affectés au second semestre par les préoccupations quant à une seconde vague d’infection et des stocks mondiaux en hausse».

Cette situation «souligne la nécessité d’efforts continus pour soutenir le rééquilibrage du marché, tant du côté de l’offre avec des ajustements de production des producteurs de l’Opep et non-Opep (...) que du côté de la demande à travers des incitations gouvernementales pour soutenir l’économie mondiale», estime l’Opep dans son rapport mensuel.

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