Tant les exportations que les importations ont nettement rebondi en février, après la chute du mois précédent. Comme à l’accoutumée, elles ont été largement soutenues par le secteur de la chimie-pharma.
En février, les exportations ont progressé de 6,6% sur un mois, en termes nominaux et après désaisonnalisation, déapassant les 24 milliards de francs et compensant la baisse de janvier. En termes réels, soit ajusté de l’inflation, la hausse est de 4,2%, détaille jeudi l’Office fédéral de la douane et de la sécurité aux frontières (OFDF) dans son relevé mensuel. Toujours comparé à janvier, les importations ont bondi de 7% en nominal et de 3,3% en réel.
La balance commerciale a bouclé sur un excédent de 4,3 milliards de francs, contre 4,0 milliards précédemment.
La hausse des exportations repose quasi exclusivement sur les produits chimiques et pharmaceutiques (+12% nominal, +9,5% réel), principal contributeur au commerce extérieur helvétique. Le secteur des machines et de l’électronique a aussi tiré son épingle du jeu (+1,9%, nominal, +0,6% réel).
A l’inverse, l’horlogerie a touché le fond, avec des exportations à leur plus bas niveau depuis septembre dernier.
Par destination, les ventes vers l’Union européenne, principal débouché des entreprises suisses, se sont redressées de 6,6%, avec un bond notable vers l’Autriche (+23,8%) et la Slovénie (+83,6%). Les clients allemands ont aussi été au rendez-vous (+2,6%), alors que la France (-3,3%) et l’Italie (-13,4%) enregistrent des baisses.
Les envois vers l’Amérique du Nord ont également rebondi de 9,1%, après une chute en janvier.
L’Asie, en revanche, reste encore quelque peu en retrait (-0,5%), en dépit d’un net rebond de la Chine (+36,3%) après un plongeon de même ampleur le mois précédent.
Quant aux importations, celles en provenance d’Europe (+7,8%) et d’Asie (+4,2%) se sont renforcées, tandis qu’elles se sont dégradées avec le partenaire nord-américain (-5,3%). Là aussi la croissance est venue majoritairement des produits chimiques et pharmaceutiques, en valeur absolue (+1,2 milliard de francs). La bijouterie et joaillerie y a également contribué (+194 millions).