Munich Re relève son dividende après un bénéfice annuel en forte hausse

AWP

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Le groupe dirigé par Joachim Wenning a annoncé un bénéfice net multiplié par six sur un an, malgré un quatrième trimestre lesté par les catastrophes naturelles.

Le géant allemand de la réassurance Munich Re a annoncé mercredi un bénéfice net multiplié par six sur un an, malgré un quatrième trimestre lesté par les catastrophes naturelles, et va relever le dividende versé à ses actionnaires.

Le groupe de Munich, dont le coeur de métier est d’épauler les assureurs contre les risques, a généré l’an dernier un bénéfice net part du groupe de 2,31 milliards d’euros, contre 375 millions d’euros l’année d’avant, marquée par de grands sinistres.

Cette performance est légèrement inférieure aux 2,33 milliards d’euros sur lesquels tablaient les analystes interrogés par Factset.

Au seul quatrième trimestre, Munich Re a dégagé un bénéfice net de 255 millions d’euros, en baisse de 52% sur un an, selon une estimation provisoire du groupe.

Fort de sa performance annuelle, l’entreprise promet récompenser ses actionnaires par un dividende relevé à 9,25 euros par action, contre 8,60 euros il y a un an.

«Nous avons atteint notre objectif de résultat – malgré la volatilité des marchés des capitaux et les pertes élevées dues aux catastrophes naturelles dans le monde au quatrième trimestre», a commenté Christoph Jurecka, directeur financier du groupe, cité dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont ainsi souffert des incendies dévastateurs de l’automne en Californie, qui ont coûté en tout 24 milliards de dollars, ainsi que des deux ouragans Florence et Michael.

Le total annuel des remboursements s’est élevé à 2,15 milliards d’euros, bien moins élevé qu’en 2017 avec 4,31 milliards d’euros.

Les catastrophes naturelles ont pesé à elles seules pour 1,26 milliard d’euros l’an dernier, dont plus de la moitié (697 millions d’euros) provient des mois d’octobre à décembre.

La branche réassurance a globalement dégagé un résultat de 1,86 milliard d’euros, contre seulement 120 millions en 2017. Cette année avait été marquée par les ouragans Harvey, Maria et Irma, qui ont frappé l’an passé les Caraïbes et les côtes américaines, causant à eux seuls des remboursements de 2,7 milliards d’euros.

La branche d’assurance primaire, Ergo, a confirmé son redressement avec une contribution de 412 millions d’euros au bénéfice consolidé, dépassant l’objectif «d’au moins 350 millions d’euros».

Les entrées de primes brutes, l’équivalent du chiffre d’affaires, ont stagné sur un an à 49,1 milliards d’euros (-0,1%), mais atteignent le haut de la fourchette visée entre 48 et 49 milliards d’euros.

Au 1er janvier, le groupe a signé pour près de 10 milliards d’euros de nouveaux contrats, alors que ceux parvenus à échéance ont porté sur 9,4 milliards d’euros.

L’environnement de marché «s’améliorera lors de la prochaine série de renouvellements en avril», alors que viendront à échéance des contrats venant de pays où les sinistres ont été importants l’an dernier comme au Japon, a noté l’assureur.

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