MSC va investir des milliards pour surfer sur la vague verte

AWP

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Les navires et les porte-conteneurs du groupe basé à Genève seront équipés de filtres à particules d’ici deux ans, selon Le Temps.

Le numéro deux mondial du transport maritime MSC devrait débourser des milliards de dollars pour équiper d’ici 2020 un «nombre significatif» de ses navires ainsi que ses nouveaux porte-conteneurs de filtres à particules (scrubbers) afin de répondre à des nouvelles normes fixées par l’Organisation maritime internationale (OMI).

Dans un article publié mardi sur son site internet, Le Temps avance que la majorité des quelque 510 porte-conteneurs que comprend la flotte de MSC devrait être à terme équipée de scrubbers, dont le coût est compris entre 7 et 9 millions de dollars (à peu près autant en francs) l’unité.

Sans spécifier le nombre de navires concernés, un porte-parole de l’armateur basé à Genève évoque des «investissements très substantiels pour améliorer l’efficacité et la performance environnementale» de la flotte. Au prix moyen de 8 millions de dollars pièce, le coût pour équiper seulement la moitié de la flotte de scrubbers se monterait à plus de 2 milliards.

La nouvelle norme fixée par l’OMI divise par plus de 5 à 0,5% la teneur moyenne maximale en soufre du fioul lourd (HFO), le carburant actuellement le plus utilisé dans le transport maritime. A titre de comparaison, celle du diesel autorisé en Europe est de 0,001%, soit 500 fois moins que la nouvelle limite qui entrera en vigueur en 2020.

Selon une étude d’une ONG spécialisée citée dans l’article, MSC serait aujourd’hui le deuxième plus gros consommateur mondial de fioul lourd, derrière l’armateur danois Maersk, avec une consommation estimée à 7,1 millions de tonnes pour l’année 2015.

Malgré la complexité de l’installation des scrubbers - qui modifient le centre de gravité et l’équilibre des navires - l’opération pourrait permettre à MSC de réaliser plus de 4 milliards de dollars d’économie par an, si le prix du fioul lourd, déjà bon marché par rapport aux autres carburants, venait à chuter encore d’ici 2020 comme le prédisent certains observateurs.

A l’heure actuelle, seuls 600 navires, sur les quelque 70’000 en circulation sur les océans de la planète, seraient équipés de filtre à particules, selon l’association EGCSA, rapporte Le Temps.