La banque centrale a notamment pu vérifier l’interopérabilité entre différentes plateformes. Place maintenant à un second volet de tests.
La Banque de France a annoncé jeudi avoir conclu «avec succès» ses neuf expérimentations relatives à une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) dans le cadre d’échanges interbancaires.
Cette dernière expérimentation a consisté en une émission de titres obligataires numériques, payés en monnaie numérique.
Elle a notamment permis de vérifier l’interopérabilité entre différentes plateformes, élément «indispensable pour faire coexister les multiples environnements sur lesquels repose le fonctionnement efficient des marchés», a déclaré Nathalie Aufauvre, directrice générale de la stabilité financière et des opérations à la Banque de France, citée dans le communiqué.
La Banque de France va cependant poursuivre ses tests avec un «deuxième volet (...) principalement centré sur les opérations transfrontières», précise également la banque centrale.
Ces tests ont pour objectif de cerner les apports, notamment de vitesse, et les risques de l’utilisation d’un euro numérique dans des échanges d’actifs financiers avec une technologie de registres distribués (DLT), à l’instar de celle qu’utilise le bitcoin.
L’institution avait annoncé ce projet d’expérimentation fin 2019, en réponse à des initiatives privées comme celle de Facebook, revue depuis à la baisse face à la levée de boucliers qu’elle avait suscitée.
En parallèle, la Banque centrale européenne a lancé en juillet un «projet pilote» censé durer deux ans et destiné à tester l’intérêt d’un euro numérique, mais accessible aux particuliers cette fois.
Si une monnaie numérique de banque centrale semble s’apparenter aux cryptomonnaies, elle s’en démarque sur la philosophie, reprenant plutôt la technologie qui la sous-tend, la «blockchain» ou chaîne de blocs, et qui permet des échanges décentralisés et infalsifiables.