L’or a grimpé sur la semaine, se rapprochant de son record absolu, qu’il avait touché en avril à plus de 3500 dollars l’once, porté par les craintes géopolitiques après les frappes d’Israël sur l’Iran.
En début de semaine, l’or était pourtant en repli face à l’appétit des investisseurs pour «les actifs à risque, tels que les actions», en raison d’un «optimisme renouvelé sur l’idée que les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine pourraient éviter une guerre commerciale à grande échelle», rappelle Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Mais vendredi, «l’or se rapproche de son niveau record en raison de la forte demande en valeurs refuge suite aux attaques israéliennes contre l’Iran», constate Han Tan, d’Exinity, dans une note partagée avec l’AFP.
Ces frappes ont visé une centaine de cibles dont des sites nucléaires et tué les deux plus hauts responsables militaires de la République islamique, qui a juré de se venger.
Elles interviennent alors qu’Israël et des Etats occidentaux soupçonnent Téhéran - qui dément - de vouloir se doter de l’arme atomique.
«Si l’aggravation du conflit pourrait entraîner de nouveaux records historiques pour le métal précieux, les marchés ont tendance à atténuer les primes de risque géopolitique à mesure que le choc initial s’atténue», tempère cependant l’analyste d’Exinity.
En avril dernier, l’once d’or avait atteint le sommet historique de 3500,10 dollars, surfant sur le climat d’incertitudes généré par l’offensive douanière de Donald Trump, faisant craindre pour la santé de l’économie mondiale et en particulier américaine.
Depuis le début de l’année, le prix du métal jaune a gonflé d’environ 30%, également dopé par les achats de banques centrales et d’autres tensions géopolitiques dans le monde.
Vers 14H20 GMT (16H20 à Paris), l’once d’or s’échangeait pour 3425,83 dollars vendredi, contre 3310,42 dollars sept jours plus tôt en fin d’échanges.
L’aluminium scintille
Le cours de l’aluminium a légèrement progressé cette semaine avec des anticipations d’une offre contrainte.
Cette hausse «pourrait être principalement due à des préoccupations concernant l’approvisionnement», juge Thu Lan Nguyen de Commerzbank.
La réduction des stocks du LME observée depuis le printemps dernier se poursuit.
Cette inquiétude sur les réserves couplée aux rumeurs d’un «haut niveau de concentration sur le marché» où «quelques entreprises détiennent des positions très importantes», explique l’analyste, fait craindre aux investisseurs des difficultés à s’approvisionner en aluminium.
En début de semaine, le prix de l’aluminium a aussi été poussé par l’accord sino-américain qui réduit «le risque d’une nouvelle escalade du conflit», ce qui est positif pour la demande de métaux industriels, estime Thu Lan Nguyen, même si les droits de douane sur l’aluminium demeurent à un niveau particulièrement élevé.
Sur le LME, une tonne de métal d’aluminium coûte 2480 dollars vendredi, contre 2450,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
Le café recule
Les cours du café sont tombés cette semaine, en particulier le robusta, l’approvisionnement sur le marché ayant augmenté.
«La récolte de robusta au Brésil continue, et l’Indonésie poursuit également sa récolte», explique Jack Scoville, de Price Futures Group.
Et la récolte brésilienne de café ne sera «peut-être pas aussi mauvaise que prévu initialement» explique l’analyste.
Ainsi, même si la récolte d’arabica de 2025 sera plus petite que l’année dernière, «l’arrivée des grains» permet une pression à la baisse sur les prix, estime Mark Bowman, analyste chez ADM Investors Services.
Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en septembre valait 339,60 cents, contre 355.45 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison le même mois s’échange à 4192 dollars, au plus bas depuis août 2024, contre 4339 dollars sept jours plus tôt à la clôture.