L’or avance, porté par l’escalade au Moyen-Orient

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Vers 20h20, l’once d’or grimpe de 1,28% à 3429,47 dollars. En avril dernier, son prix avait atteint le record de 3500,10 dollars.

L’or tire son épingle du jeu vendredi après les frappes israéliennes d’une ampleur sans précédent contre des sites militaires et nucléaires en Iran, et se rapproche de son record d’avril à plus de 3500 dollars l’once.

Les acteurs de marché sont dans une stratégie de «réduction des risques» et «l’or en est le principal bénéficiaire», souligne auprès de l’AFP Brad Bechtel, de Jefferies.

L’armée israélienne a affirmé vendredi poursuivre ses frappes sur l’Iran «à pleine force», le pays se préparant également à la riposte promise par Téhéran.

Israël s’attend à être exposé «à plusieurs vagues d’attaques iraniennes», a prévenu son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après des frappes d’une ampleur sans précédent qui ont visé une centaine de cibles à travers l’Iran.

Ces dernières ont tué les plus hauts gradés iraniens, dont le chef d’état-major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

Vers 18H20 GMT, l’once d’or grimpait de 1,28% à 3429,47 dollars.

En avril dernier, l’once d’or avait atteint le sommet historique de 3500,10 dollars, surfant sur le climat d’incertitudes généré par l’offensive douanière de Donald Trump, faisant craindre pour la santé de l’économie mondiale et en particulier américaine.

Depuis le début de l’année, le prix du métal jaune a gonflé d’environ 30%, également dopé par les achats de banques centrales et d’autres tensions géopolitiques dans le monde.

Mais vendredi, «la poursuite de la hausse du métal précieux est limitée par le rebond du dollar américain», constate Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Vendredi, le dollar montait de 0,31% face à l’euro, à 1,1547 dollar, et prenait 0,26% à la livre, à 1,3578 dollar.

Pour Brad Bechtel, ce regain d’intérêt pour le billet vert n’est que temporaire, la devise américaine étant amenée à «continuer de s’affaiblir» en raison des incertitudes économiques provoquée par la politique de Donald Trump.

Le billet vert n’effaçait qu’une partie de ses pertes récentes, accusées dans la foulée de nouvelles menaces douanières de Donald Trump: jeudi, le dollar a atteint un plus bas depuis plus de trois ans face à l’euro.

Et la publication à 14H00 GMT d’une confiance des consommateurs aux Etats-Unis toujours affaiblie malgré un rebond au mois de juin selon le baromètre de l’Université du Michigan, a quelque peu enrayé la dynamique haussière du dollar.

Dans un contexte militaire très tendu, le shekel israélien chutait pour sa part de 1,58%, à 3,6130 shekels pour un dollar.

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