Matières premières: aluminium et café bien orientés, l’or cale

AWP

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Bien lancé suite à l’annonce d’un vaccin prometteur de Pfizer et BioNTech, l’aluminium a atteint vendredi un nouveau record depuis mars 2019.

Le prix de l’or a plongé lundi, quand l’appétit du risque des marchés les a poussés à délaisser le métal jaune, valeur-refuge, avant de se reprendre au cours de la semaine.

Le métal précieux a pâti de l’annonce lundi du laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech faisant état de résultats encourageants d’un vaccin contre le COVID-19, qui pris en deux doses espacées de trois semaines, est «efficace à 90%», d’après des résultats préliminaires d’un essai à grande échelle encore en cours et qui n’ont pas été détaillés.

Quatre séances consécutives de hausse modérée n’ont pas suffi à compensé la perte de lundi.

«L’or pourrait profiter des festivals en Inde», ont commenté les analystes de Commerzbank. Diwali, la fête des lumières, la plus importante fête hindoue de l’année, aura lieu samedi. Il est traditionnel de donner et de recevoir de l’or à cette occasion.

«Fin octobre, la saison s’annonçait comme la pire depuis 2008, en raison des restrictions imposées à cause de la pandémie de COVID-19», ont cependant prévenu les analystes de Commerzbank.

Vers 16H35 GMT (17H35 à Paris), l’once d’or coûtait 1.890,85 dollars, contre 1.951,35 dollars à la clôture le vendredi précédent.

L’aluminium au plus haut

A l’inverse du métal jaune, les cours des métaux de base ont profité lundi de l’annonce de Pfizer et BioNTech, dans le sillage des marchés actions et du pétrole.

Bien lancé, l’aluminium a même atteint vendredi un nouveau record depuis mars 2019, à 1.943,50 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME).

«Certains acteurs du marché attribuent cette hausse du prix à du déstockage en Chine, qui, selon eux, est le résultat d’une forte demande», a rapporté Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank.

Selon ce dernier, il faut également y ajouter «les caprices des spéculateurs en raison d’un phénomène de contango», ou report, un phénomène rare de différence de prix entre les contrats proches et plus lointains sur un même produit.

Sur le LME, la tonne d’aluminium pour livraison dans trois mois s’échangeait à 1.932,00 dollars vendredi à 16H35 GMT (17H35 à Paris), contre 1.901,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le café demandé

Les cours du café ont également bénéficié de l’optimisme des marchés financiers après l’annonce de Pfizer/BioNTech qui ouvre la voie, à moyen terme, à un retour à une demande «normale», celle-ci ayant été sabrée par les mesures de confinement mises en place pour enrayer la pandémie.

De plus, les conditions météorologiques au Vietnam, très pluvieuses, menacent l’offre future de robusta, a rapporté Jack Scoville, de Price Group.

Les cours de cette variété de café, davantage présente dans les cafés solubles et donc plus souvent bue à domicile, s’est d’autant plus appréciée qu’elle est plus demandée que l’arabica, privilégié dans les expressos et qui souffre de la désaffection des bars et cafés.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier 2021 valait 1.419 dollars vendredi à 16H40 GMT (17H40 à Paris), contre 1.350 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’ARABICA pour livraison en mars de l’année prochaine valait 112,70 cents, contre 109,45 cents sept jours auparavant.

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