Le Premier ministre travailliste britannique Keir Starmer et sa ministre des Finances Rachel Reeves ont rencontré mardi les dirigeants de très grands groupes britanniques, pour rassurer les entreprises à la veille d’un discours très attendu sur la croissance.
«La mission numéro un de mon gouvernement est de garantir la croissance, d’améliorer le niveau de vie de tout le monde et de mettre plus d’argent dans les poches des gens», a assuré M. Starmer dans un communiqué.
Le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet, a suscité l’ire de nombreux patrons britanniques ces derniers mois, échaudés par une hausse massive des cotisations patronales annoncée fin octobre par Mme Reeves.
Lors de la table ronde mardi, avec notamment les patrons du groupe de défense BAE Systems, de la banque Lloyds ou du géant des supermarchés Tesco, le gouvernement a affirmé que le pays est «ouvert aux affaires» insistant sur le «partenariat» indispensable entre pouvoirs publics et entreprises pour relancer la croissance.
L’exécutif a aussi annoncé son intention d’assouplir les règles régissant les fonds de pension, pour leur permettre d’investir plus facilement leurs surplus (lorsque leurs actifs dépassent le passif), estimés à 160 milliards de livres (100 milliards de francs) dans le pays.
Londres avait déjà, en novembre, annoncé un projet de «megafonds» de pension, en regroupant notamment des petites caisses locales, espérant dégager là aussi des milliards de livres d’investissements supplémentaires.
Rachel Reeves est attendue au tournant mercredi dans un discours sur la croissance, sa priorité affichée.
«Ce gouvernement et les entreprises sont unis sur le fait que la croissance est la priorité absolue de notre économie», a-t-elle assuré mardi.
Après avoir déjà calé au troisième trimestre puis baissé en octobre, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a rebondi légèrement en novembre (+0,1%) mais moins qu’attendu.
Le FMI a cependant revu à la hausse mi-janvier sa prévision de croissance pour le pays cette année, à 1,6%.