Les ménages ont dépensé différemment en 2020, COVID oblige

AWP

1 minute de lecture

Dans la restauration et l’hébergement, les dépenses se sont réduites de plus de la moitié au deuxième trimestre 2020 par rapport au montant moyen des années précédentes.

Les ménages suisses ont moins consommé dans les restaurants, cafés et bars au deuxième trimestre 2020 en raison de la crise du coronavirus. Mais ils ont davantage dépensé pour des produits alimentaires, comme le lait, le fromage, les oeufs et les légumes.

Les restrictions imposées à la vie quotidienne et à l’économie ont impacté le budget des ménages, indique l’Office fédéral de la statistique (OFS) lundi. Dans le secteur de la restauration et de l’hébergement, frappé de plein fouet par la crise, les dépenses se sont réduites de plus de la moitié au deuxième trimestre 2020 par rapport au montant moyen des années précédentes, passant de 539 francs par mois et par ménage à 222 francs. Elles ont aussi nettement diminué sur l’ensemble de l’année.

Pour des repas dans les restaurants, cafés et bars, il a été dépensé en moyenne 69 francs par mois et par ménage, ce qui représente le tiers du budget des années précédentes. Au trimestre suivant, ce montant a grimpé à 167 francs, restant inférieur, pour ensuite tomber à 112 francs au dernier trimestre 2020, les établissements ayant dû à nouveau fermer, précise l’office.

Plus de consommation de bière

Comme il était interdit de consommer dans les restaurants, les ménages ont davantage dépensé pour des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, note l’OFS. Au deuxième trimestre 2020, ils ont déboursé 693 francs par mois en moyenne, soit 78 francs de plus que les années précédentes. Les denrées privilégiées ont été le lait, le fromage et les oeufs (100 francs contre 86 auparavant) et les légumes (96 contre 78).

Alors que les dépenses pour les boissons alcoolisées et le tabac n’ont dans l’ensemble pas augmenté de manière importante, la consommation de bière a enregistré une forte progression, avec des dépenses de 17 francs par mois en moyenne, soit presque 1,5 fois de plus que pendant la même période des années précédentes, souligne l’OFS. Les dépenses sont ensuite revenues à leur niveau des années passées.

Loisirs et culture touchés aussi

La pandémie a aussi impacté la consommation dans des domaines non alimentaires, également frappés de plein fouet par les mesures restrictives. Les ménages ont nettement moins dépensé pour les loisirs et la culture, de 525 francs par mois et par ménage à 323 francs.

Les activités sportives et les loisirs ont été particulièrement touchés, avec une baisse de 91 à 61 francs. Mais c’est le cinéma qui a été encore plus concerné en termes relatifs (de 2,80 francs à 15 centimes), relève l’office. Les dépenses sont ensuite restées inférieures durant les trimestres suivants.

En revanche, certains domaines n’ont pratiquement pas été impactés. C’est le cas des dépenses pour le logement et l’énergie, ainsi que pour les communications.

Pour la première fois, les résultats de l’enquête sur le budget des ménages sont présentés par trimestre et comparés avec ceux des mêmes périodes des années 2015 à 2017, explique l’OFS. Le but est ainsi de montrer l’impact de la pandémie pratiquement en temps réel.

A lire aussi...