Les investissements des start-up à un niveau record

Communiqué, Seca

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Les entreprises ont réalisé 124 tours de financement. Le montant total a plus que doublé par rapport au même semestre de l'année précédente selon une enquête réalisée par Startupticker.ch et SECA.

Au premier semestre 2020, 1,7 milliard de francs ont été investis dans des start-up suisses. Les entreprises ont réalisé 124 tours de financement. Le montant total a plus que doublé par rapport au même semestre de l'année précédente. Le nombre d'investissements a augmenté d'un quart. En outre, six start-up ont osé l’entrée en bourse. C'est ce que montre une enquête réalisée par le portail d'information Startupticker.ch et l'association d'investisseurs SECA. En complément de cette mise à jour, une analyse des activités d’investissements dans des start-up par des entreprises suisses a été publiée.

La reprise économique et la hausse du cours des actions entraînent un boom des investissements dans les start-up en Suisse. Les entreprises ont généré plus de 1,7 milliard de francs suisses lors de 124 tours de financement. Le montant investi est supérieur de près d'un milliard de francs à celui du même semestre de l'année précédente. Le taux de croissance est de plus de 130%. Même par rapport au précédent record – atteint au premier semestre 2019 – cela représente une croissance de près de 50%. En termes de nombre de tours de financement, la croissance est plus régulière, mais la tendance à long terme n'en est pas moins impressionnante. Ce nombre a pratiquement doublé en quatre ans seulement.

Les fintech font partie des moteurs de cette croissance. Le tour de table le plus important, d'un peu moins de 600 millions de francs suisses, a été conclu par wefox, une compagnie d'assurance numérique. Mais le nombre de tours de financement dans ce secteur a également augmenté de plus de 130%, passant de 11 à 26. Les jeunes entreprises de biotechnologie ont également pu augmenter considérablement leur capital investi. Le capital investi dans ce secteur est passé d'un peu moins de 230 millions de francs à plus de 414 millions de francs.

L'une des raisons de ce boom est l'existence de possibilités de sortie lucratives grâce à la grande ouverture des marchés boursiers. Six start-up suisses ont tenté une introduction en bourse au cours du premier semestre de l'année. À elles seules, cinq entreprises de biotechnologie étaient cotées à la bourse américaine des technologies Nasdaq.

Les grandes entreprises suisses investissent de plus en plus dans les jeunes pousses

Ces dernières années, de plus en plus d'entreprises suisses ont créé leur propre département de capital-risque. Une analyse basée sur l'enquête, élaborée et réalisée en collaboration avec l'Institut des services financiers de Zoug IFZ de la Lucerne School of Business, fournit pour la première fois un aperçu des activités de ces sociétés de capital-risque (Corporate Venture Capitalists - CVC). Les analyses sont basées sur les réponses de 24 grandes entreprises suisses bien connues.

Les CVC sont un phénomène récent en Suisse. 70% ont investi pour la première fois en 2016 ou après. La récente vague de croissance a été tirée par les entreprises de services financiers. Malgré leur jeune âge, les CVC ont une approche professionnelle. 70% disposent d'une équipe dédiée ou ont fait appel à des conseillers expérimentés.

Lors de la sélection des start-up, les objectifs stratégiques, notamment l'accès aux technologies intéressant la société mère, sont plus importants que les perspectives de profit purement financier.

Certains des CVC les plus anciens comptent parmi les investisseurs les plus actifs dans les start-up suisses : ils ont 20 entreprises ou plus dans leur portefeuille et ont investi plus de 100 millions de francs suisses au cours des cinq dernières années. Une bonne moitié des CVC ont investi jusqu'à 20 millions dans dix start-up au cours des cinq dernières années. Comme cela inclut de nombreux CVC qui ont moins de cinq ans, les chiffres vont augmenter à l'avenir.

Investir dans des start-up est également un défi pour les CVC. Selon les répondants, le taux de réussite est inférieur à 50% en moyenne. Néanmoins, environ la moitié des CVC souhaitent poursuivre leurs activités au niveau actuel, et plus de 40% veulent même les développer.

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