Les entreprises suisses retrouvent leur optimisme

AWP

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Selon une étude publiée par HSBC, une écrasante majorité d’entre elles s’attend à une croissance du chiffre d’affaires ces 12 prochains mois.

Les entreprises suisses ont retrouvé le moral malgré les tensions commerciales et l’appréciation du franc suisse. Selon une étude publiée par HSBC, une écrasante majorité d’entre elles s’attend à une croissance du chiffre d’affaires ces 12 prochains mois.

Les avis optimistes concernent quatre entreprises sur cinq ou 81% des sondés, indique à AWP le géant bancaire britannique, qui publie mardi la dernière édition du HSBC Navigator. Le regain de confiance constaté en Suisse est principalement imputable à l’accès escompté à de nouveaux marchés.

Sur les 200 sociétés helvétiques interrogées, 38% sont plus optimistes qu’en 2018. Cette proportion est cependant inférieure à la moyenne de l’étude (47%), menée dans 35 pays différents. Par rapport à l’Europe et au reste du monde, moins d’entreprises suisses tablent sur une croissance de 15% ou plus, précise le groupe bancaire.

En une année, l’importance des Etats-Unis comme partenaire commercial en Suisse s’est amoindrie de manière spectaculaire. En tout, 12% des participants placent encore ce marché parmi leurs débouchés prioritaires, comme 23% auparavant. Les spécialistes de HSBC mettent cependant en garde contre un repli potentiellement temporaire, puisque 12% des entreprises sondées espèrent accroître leurs volumes d’affaires outre-Atlantique d’ici trois à cinq ans.

L’Allemagne, la France, les Etats-Unis, l’Italie et la Chine constituent les principaux marchés pour 70% des sociétés interrogées. L’Allemagne, l’Autriche, les Etats-Unis et la France figurent parmi les pays les plus cités pour une extension des activités dans un horizon de trois à cinq ans.

Le protectionnisme, un moteur

L’étude HSBC Navigator décèle également une montée du protectionnisme dans les marchés où sont actives les entreprises suisses. Plus de la moitié (53%) d’entre elles se disent confrontées à une réglementation plus stricte, des tarifs douaniers revus à la hausse et un respect de la propriété intellectuelle laissant à désirer.

Dans ce contexte difficile, les sociétés font preuve de flexibilité, en réduisant leurs coûts ou en recourant à des fournisseurs locaux. Ainsi, près de six participants sur dix affirment avoir «profité» d’un protectionnisme croissant, notamment en améliorant leur efficience interne.

«Nombre de nos entreprises clientes en Suisse (...) ont fait preuve d’une résistance remarquable face à des changements rapides et parfois radicaux. Mieux encore, les défis d’aujourd’hui ont aidé de nombreuses entreprises à prendre des mesures plus décisives», affirme Jean-Manuel Richier, responsable de HSBC Wholesale Banking en Suisse, cité dans un communiqué.

Dans ce contexte, les inquiétudes semblent reléguées à l’arrière-plan. A en croire la banque britannique, les entreprises suisses voient dans le commerce international une force positive, qui va ouvrir de nouvelles opportunités d’affaires (70%), stimuler l’innovation (67%) et améliorer l’efficacité (61%).

HSBC a mandaté la société britannique Kantar, spécialisée dans les étude de marché, qui a sollicité 9131 entreprise dans 35 pays. Le sondage a été mené entre août et septembre 2019.

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