Selon une étude de Moody’s Investor Service, ce sont désormais 16 secteurs qui présentent un risque environnemental de crédit élevé ou très élevé, pour 4200 milliards de dollars de dette, soit le PIB de l’Allemagne.
Un nombre grandissant de secteurs font face au risque de se retrouver dans l’incapacité de rembourser leurs dettes en raison des conséquences du réchauffement climatique et des mesures prises pour le contenir, selon une étude publiée mercredi par Moody’s Investor Service.
Parmi les 90 secteurs économiques scrutés par Moody’s IS, «en 2015, neuf présentaient un risque environnemental de crédit élevé ou très élevé», pour un total de 2000 milliards de dollars de dette, rapporte l’étude. Désormais, «16 secteurs sont confrontés à ces niveaux de risque» pour 4200 milliards de dollars de dette, ce qui représente l’équivalent du PIB de l’Allemagne, quatrième économie au monde.
Outre le charbon, déjà considéré en 2015 comme «très exposé», la chimie, l’exploitation minière et trois secteurs liés au pétrole et au gaz appartiennent à la catégorie la plus à risque.
«Les réglementations environnementales augmentent les coûts et limitent les endroits où les entreprises» liées au pétrole, «peuvent explorer de nouvelles ressources» explique l’étude.
L’automobile, l’aviation ou encore le transport maritime sont eux aussi considérés comme «exposés».
Par exemple, c’est le cas de «19 des 23 constructeurs automobiles mondiaux évalués par Moody’s (...) car le renforcement des normes d’émission nécessite des investissements substantiels dans les technologies de réduction des émissions de carbone», justifie l’étude.
Mais la prise de conscience de ces entreprises tarde encore. «La plupart» d’entre elles «n’ont pas publié d’objectifs de décarbonation détaillés, ce qui laisse penser qu’elles n’ont guère progressé dans la préparation d’un avenir à faible émission de carbone», conclut l’étude.