Les banques italiennes favorables à la contribution de 2,5 milliards au budget de l’Etat

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«Nous pensons que le sacrifice que nous avons évalué ensemble peut être supportable s’il n’y a pas d’événements imprévisibles», déclare le président de l’association faîtière Antonio Patuelli.

L’Association des banques italiennes (ABI) a jugé jeudi que la contribution de 2,5 milliards d’euros négociée avec le gouvernement Meloni pour soutenir le budget «peut être supportable» à condition qu’il n’y ait pas d’«événements imprévisibles».

«Nous pensons que le sacrifice que nous avons évalué ensemble peut être supportable s’il n’y a pas d’événements imprévisibles», a déclaré son président Antonio Patuelli dans un entretien au quotidien Corriere della Sera.

«Si les conflits s’aggravent et que les prix du gaz et du pétrole augmentent, ce qui m’inquiète un peu, vu le déroulement des guerres actuelles, la donne change», a-t-il prévenu.

La cheffe du gouvernement de droite et d’extrême droite Giorgia Meloni a fait appel aux banques et assurances pour boucler son projet de budget 2025 axé sur des baisses d’impôts pour les ménages modestes, qui a été adopté lundi en conseil des ministres.

Les banques contribueront pour environ 2,5 milliards d’euros, en acceptant de reporter des crédits d’impôt prévus en 2025 et 2026 pour fournir des liquidités à l’Etat italien qui devrait les rembourser ultérieurement.

«Nous évaluerons la mesure en détail lorsque nous disposerons du texte. Ce ne sont pas les premiers sacrifices que nous faisons», a souligné M. Patuelli.

Il a réfuté les critiques de l’opposition de gauche qui estime que cette contribution n’est qu’une avance fiscale et ne coûte rien aux banques: «ce n’est pas vrai. Le report des crédits d’impôt est un sacrifice».

Grâce à l’accord avec le gouvernement, les banques échappent à une réédition de la taxe de 40% sur leurs «superprofits» annoncée par Giorgia Meloni en août 2023.

Face à la fronde des banquiers et la débâcle boursière engendrées par cette annonce, elle avait alors nettement édulcoré son projet qui n’a finalement rien rapporté au Trésor italien.

Les compagnies d’assurance devront de leur côté avancer le paiement du droit de timbre sur les polices, un impôt qui n’était acquitté jusqu’ici que quand les contrats arrivaient à échéance. Leur contribution au budget 2025 est estimée par le gouvernement à un milliard d’euros.

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