Le système bancaire suisse plus résistant 10 ans après la crise

AWP

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Seule la mise en oeuvre complète des mesures convenues permettra de résoudre la problématique», des too big to fail, estime toutefois le vice-président de la BNS Fritz Zurbrügg.

Dix ans après la crise financière mondiale, le système bancaire suisse est plus résistant grâce à la nouvelle réglementation mise en place. Les mesures visant les grandes banques ont renforcé la stabilité et réduit les risques qu’elles représentent pour l’économie en cas de difficultés. Les ajustements réalisés ne sont cependant pas encore suffisants.

«Nous n’avons pas encore tout à fait atteint notre objectif. Seule la mise en oeuvre complète des mesures convenues permettra de résoudre la problématique», des établissements dits d’importance «systémique» (too big to fail) a souligné le vice-président de la Banque nationale suisse (BNS) Fritz Zurbrügg jeudi lors d’un exposé à l’université de Lucerne.

Après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers le 15 septembre 2008, de nombreux gouvernements ont en effet dû engager des montants considérables pour sauver certains établissements et préserver leur économie des dommages considérables qu’aurait entraîné un effondrement du système bancaire.

La Suisse a pour sa part mis en place un plan de sauvetage se chiffrant en milliards au bénéfice d’UBS. «Les capitaux injectés par la Confédération se sont élevés à 6 milliards de francs, soit 10% des recettes fédérales», a rappelé M.Zurbrügg.

Le vice-président de la BNS est également revenu sur l’acuité de la problématique des banques systémiques en Suisse, eu regard à l’importance du bilan de Credit Suisse et UBS, les deux géants du secteur, par rapport au produit intérieur brut (PIB) national.

Grâce à la nouvelle réglementation dite «too big to fail» (TBTF, trop grandes pour faire faillite), les établissements d’importance systémique ont amélioré leurs fonds propres, réduit leur exposition à des actifs risqués et ajusté leurs modèles d’affaires.

«Nous sommes donc convaincus que la capacité de résistance des grandes banques et du système bancaire suisses est désormais bien meilleure qu’il y a dix ans», a réaffirmé celui qui officiait auparavant au sein du Département fédéral des finances (DFF), tout en insistant sur l’importance de la mise en oeuvre intégrale de la réglementation TBTF.

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