Le président de la Banque mondiale (BM), Ajay Banga, s’est félicité jeudi, à l’occasion d’une conférence de presse en ligne, des réformes d’ores et déjà réalisées afin d’aller vers une «meilleure banque», une de ses promesses lors de son élection à la tête de l’institution, en juin 2023.
Le patron de la BM avait alors estimé qu’il était nécessaire d’améliorer le fonctionnement de l’institution avant d’aller voir les principaux Etats membres pour leur demander d’apporter plus de fonds.
Parmi les récentes mesures, la BM a annoncé un peu plus tôt dans la semaine abaisser le coût de ses emprunts ainsi qu’une meilleure utilisation de son bilan afin de débloquer des fonds supplémentaires.
Autre point essentiel, le temps nécessaire entre le lancement d’un projet et le début de sa réalisation a été abaissé de 19 à 16 mois, loin encore, cependant, des 12 mois que M. Banga espère atteindre.
«A titre d’exemple, nous avons approuvé plusieurs projets en même temps, dans le domaine de la santé au Burundi, République démocratique du Congo, Malawi ou Zambie, qui présentaient des caractéristiques similaires et nous avons pu le faire en mois de 100 jours», a détaillé le président de la BM.
«Nous avons réalisé des progrès très sensibles, même s’il reste encore beaucoup de travail à faire, je suis cependant encouragé par le fait que nous allons dans la bonne direction», a assuré Ajay Banga.
Des sujets qui resteront à l’ordre du jour à l’occasion des réunions annuelles, qui débuteront mardi 22 octobre, à l’occasion desquelles M. Banga a annoncé avoir des discussions avec la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, sur les réformes à venir mais aussi sur les efforts financiers des Etats-Unis afin d’augmenter le capital de la Banque.
Il s’agit de la deuxième étape du programme d’Ajay Banga, qui souhaite une «plus grosse banque», capable de mieux financer les projets, en particulier environnementaux.
Mais jusqu’ici, la Banque est confrontée aux réticences des principaux Etats membres, qui veulent s’assurer que la BM tire profit au maximum de son bilan et de ses réformes, mais aussi améliore sa coopération avec les autres banques multilatérales, avant d’envisager remettre la main à la poche.
Les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale se dérouleront jusqu’à vendredi 25 octobre, et seront l’occasion de discussions également au sein du G20, qui continuera de discuter sur la proposition de la présidence brésilienne de taxation mondiale des plus riches.
Elles devraient être également l’occasion de continuer à chercher des compromis en matière de financement climatique, trois semaines avant la COP29 qui se tiendra à Bakou (Azerbaïdjan), du 11 au 22 novembre.