Le nombre de surendettés progresse en Suisse

AWP

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Environ 561’000 personnes se trouvent en situation de surendettement en Suisse, selon le relevé de l’institut Crif et du portail Comparis.ch.

Le nombre de personnes en surendettement a continué de progresser en Suisse, et notamment dans la partie romande du pays. Si une large majorité de débiteurs parvient à régler ses échéances, une minorité n’y parvient pas, se retrouvant en mauvaise posture.

Environ 561’000 personnes se trouvent en situation de surendettement en Suisse, selon le relevé de l’institut Crif et du portail Comparis.ch publié jeudi. Ce chiffre est en progression de 22 points de pourcentage depuis 2016. Le taux est plus élevé que jamais à 6,5%, soit 119’000 personnes de plus en trois ans.

La situation est «particulièrement alarmante» en Suisse romande: Neuchâtel présente le taux de débiteurs le plus élevé (10,9%), suivie de Genève (10,4%). À l’inverse, Appenzell Rhodes-Intérieures affiche 1,6% et Uri 3%. Les hommes détiennent nettement plus de dettes que les femmes. En revanche, entre 18 et 25 ans, les deux catégories s’endettent presque aussi souvent.

«Contracter des dettes se banalise pour un nombre toujours plus important de personnes adultes. De nombreuses personnes préfèrent ‘avoir tout, tout de suite’ que se soucier de ce qu’il adviendra demain ou après-demain», met en garde Michael Kuhn, expert Comparis.

Le taux de débiteurs comprend toutes les personnes physiques résidant en Suisse qui ont dû un jour déclarer faillite, qui ont été saisies, qui détiennent un acte de défaut de bien ou qui sont en cours de recouvrement de créances.

Selon Comparis, environ 13% des Suisses se sont déjà vus refuser un crédit. M. Kuhn note que «près d’un tiers n’a pas conscience du fait que, souvent, une solvabilité défavorable constitue un motif de refus». Ne pas être en mesure d’honorer ses paiements «restreint également les personnes concernées au quotidien, par exemple pour les achats en ligne».

Les entreprises consultent en temps réel les données de solvabilité auprès de sociétés de renseignements économiques afin de savoir si le comportement de paiement du client est positif ou négatif, indique l’étude.

L’étude a été réalisée à la date de référence du 31 juillet.