Le dollar se replie, sans soutien de la Fed

AWP

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Vers 21h15, le dollar abandonnait 0,49% face à la monnaie unique à 1,1836 dollar pour un euro, et 0,29% face à la livre à 1,3856 dollar pour une livre.

Le dollar se repliait mercredi face à l’ensemble des principales devises, privé du soutien lié aux tensions inflationnistes aux Etats-Unis, après des déclarations modérées du président de la banque centrale américaine.

Vers 19H15 GMT, le dollar abandonnait 0,49% face à la monnaie unique à 1,1836 dollar pour un euro, et 0,29% face à la livre à 1,3856 dollar pour une livre.

Mardi, le billet vert était parti à la hausse après la publication d’un indicateur d’inflation américain supérieur aux attentes, qui avait ravivé les craintes d’un resserrement monétaire plus proche que prévu.

Mais le marché a été rassuré mercredi par les propos du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, pour qui le niveau actuel de l’inflation ne devrait pas persister au-delà de quelques mois.

Le responsable a indiqué «que la Fed n’était pas pressée» de modifier ses taux ou de revenir sur ses achats de titres de dettes pour soutenir l’économie, a relevé Mazen Issa, analyste du marché des changes pour TD Securities.

Selon lui, le dollar ne bénéficie plus aujourd’hui de l’élan que lui avait donné l’annonce de la Fed, mi-juin, qui avait officiellement avancé son calendrier de relèvement des taux d’intérêt, de 2024 à 2023.

«Je pense qu’on va voir les monnaies dont les banques centrales sont résolument orientées vers un resserrement monétaire bien se comporter», de manière générale et face au dollar, anticipe l’analyste, qui cite le dollar canadien, la couronne norvégienne «et même potentiellement» la livre.

La devise britannique a grimpé mercredi à un plus haut en trois mois face à l’euro alors que l’inflation au Royaume-Uni, à son niveau le plus élevé depuis près de trois ans, pourrait pousser la Banque d’Angleterre à agir.

L’inflation au Royaume-Uni a poursuivi son ascension pour atteindre 2,5% sur un an en juin, soit un sommet depuis août 2018, a annoncé mercredi le Bureau national des statistiques (ONS).

«Cela dépasse de loin les attentes du marché, et met la Banque d’Angleterre (BoE) sous pression pour qu’elle durcisse sa politique monétaire», commente Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Pour les cambistes, une inflation élevée signifie en effet que les Banques centrales vont être poussées à normaliser leur politique en relevant leurs taux directeurs, ce qui rendrait leurs monnaies plus attractives.

Pour l’instant, au contraire, la BoE, comme la Banque centrale européenne (BCE) et la Fed américaine, conservent une politique très souple pour doper la reprise d’une économie plombée par la pandémie de COVID-19.

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