Le dollar grimpe, soutenu par le mouvement des taux mondiaux

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Vers 20h40, la devise américaine progresse de 0,39% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0941 dollar pour un euro, après avoir atteint 1,0936, au plus haut depuis la mi-août.

Le dollar s’envolait mercredi à son plus haut niveau depuis près de deux mois, soutenu par la perspective d’une Réserve fédérale américaine (Fed) plus ferme que prévu et face à une posture plus accommodante des autres banques centrales mondiales.

Vers 18H40 GMT, la devise américaine progressait de 0,39% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0941 dollar pour un euro, après avoir atteint 1,0936, au plus haut depuis la mi-août.

Il prenait aussi 0,27% sur la devise britannique, à 1,3074 dollar pour une livre, après avoir atteint 1,3056, un nouveau sommet depuis la mi-septembre.

Le Dollar Index, qui compare la monnaie des Etats-Unis à un panier de six devises, a quant à lui grimpé à 102,86 et jusqu’à 102,91.

Profitant d’une embellie depuis la publication la semaine dernière de bons chiffres sur l’emploi américain, le dollar a poursuivi son ascension, aidé par les commentaires de membres de la Fed qui «continuent de soutenir un cycle d’assouplissement (des taux directeurs) très progressif», ont souligné les analystes de Brown Brothers Harriman dans une note.

Dans le compte-rendu de sa dernière réunion publié mercredi, la Fed a jugé que, compte tenu «des progrès réalisés en matière d’inflation» et des récents indicateurs sur l’emploi, «les participants ont convenu qu’il était approprié d’assouplir la politique monétaire.»

La Réserve fédérale américaine a abaissé en septembre ses taux directeurs de 0,50 point de pourcentage.

Elle reste prudente dans l’évolution de sa politique monétaire, soulignant régulièrement que celle-ci restait avant tout prise en fonction de l’évolution des données macroéconomiques.

Les marchés s’attendent généralement à une baisse de 25 points de base lors de la prochaine réunion, prévue les 6 et 7 novembre, puis une autre de même ampleur lors de la dernière réunion de l’année, mi-décembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.

Certains observateurs parient cependant désormais sur une pause.

Cette dernière option reste toutefois «peu probable», selon Matthew Weller de forex.com, pour qui la Fed «aime rester cohérente».

Dans le reste du monde, les banques centrales gardent une posture plus accommodante. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a notamment estimé mercredi qu’une nouvelle baisse de taux de la BCE la semaine prochaine était «très probable», ajoutant que ce ne serait «pas la dernière».

«Le fait que les deux côtés de l’Atlantique évoluent dans des directions opposées a donc provoqué un changement très important de la valeur du dollar en général, et de la paire euro-dollar en particulier», a analysé auprès de l’AFP Matthew Weller de forex.com.

Dans l’éventualité d’un statu quo de la banque centrale américaine, et si la «plupart de ses principaux rivaux réduisent les taux d’intérêt (...) de manière agressive», «ce serait la voie vers un dollar fort plus longtemps», ajoute-t-il.

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