La Suisse recule au classement des pays les plus compétitifs

AWP

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Les cinq pays les plus compétitifs au monde sont restés les mêmes, mais leurs places ont changé en un an, note l’IMD. La Suisse recule du 2e au 5e rang mondial.

Les cinq pays les plus compétitifs au monde sont restés les mêmes, mais leurs places ont changé en un an, note l’IMD. La Suisse recule du 2e au 5e rang mondial. Les Etats-Unis remontent trois places et prennent la tête du classement.

Ils sont suivis par Hong Kong (2e), Singapour (3e), les Pays-Bas (4e) et la Suisse (5e). Le retour des Etats-Unis à la 1re place est dû à sa performance économique et à son infrastructure, indique le Centre de la compétitivité mondiale de l’IMD à Lausanne dans son classement dévoilé mercredi soir.

La progression des Pays-Bas de la 4e à la 5e place s’explique par sa performance économique, sa gestion gouvernementale et son efficacité dans les affaires. Le recul de la Suisse provient d’un ralentissement des exportations et dans une moindre mesure d’une perception accrue de menaces de délocalisations de centres de recherche et développement (R&D), précise l’IMD.

Les autres rangs du top-10 sont essentiellement occupés par des pays nordiques, soit le Danemark (6e), la Norvège (8e) et la Suède (9e). Ces nations montrent de fortes performances dans l’ensemble de la production du secteur privé et de ses pratiques de gestion. Les Emirats arabes unis (7e) et le Canada (10e) complètent la tête du classement.

D’autres pays ont nettement progressé cette année. Notamment l’Autriche (18e) et la Chine (13e) qui ont amélioré considérablement leur classement de respectivement sept et cinq places. La réduction de la dette et la hausse de la productivité ont joué un rôle important en Autriche.

Amélioration du Brésil

Le classement des cinq économies les moins performantes s’est un peu modifié. Si le Venezuela (63e) et la Mongolie (62e) restent en dernière position, l’Ukraine (59e) et le Brésil (60e) s’améliorent. L’amélioration du Brésil (de la 61e à 60e place) est une première depuis 2010 en raison d’une évolution positive du produit intérieur brut (PIB). A contrario, la Croatie recule de deux places et arrive au 61e rang.

Par régions, l’Asie affiche des résultats mitigés. Outre Hong et Singapour, le Japon (25e), la République de Corée (27e), la Malaisie (22e) et l’Inde (44e) ont tous enregistré de légères améliorations. Par contre, Taïwan (17e), la Thaïlande (30e) et l’Indonésie (43e) perdent quelques places. Les Philippines (-9 à la 50e place) connaissent le recul le plus important de la région.

Si l’Australie (19e) progresse de deux places, la Nouvelle-Zélande (23e) en perd sept.

En Europe de l’Est, les résultats sont également mitigés. Si des pays comme la Lituanie (32e), la Pologne (34e), la Slovénie (37e), la Hongrie (47e), la Bulgarie (48e) et la Roumanie (49e) s’améliorent, la République tchèque (29e), l’Estonie (31e) et la République slovaque (55e) sont en déclin.

Moyen-Orient en progression

En Europe occidentale, très peu de pays progressent. Parmi ces derniers figurent la France (+3 à 28e), le Portugal (+6 à 33e) et l’Italie (+2 à 42e). A contrario, l’Irlande (12e) et le Luxembourg (10e) quittent le top-10, avec un recul respectif de six et trois places.

L’Allemagne (15e), la Finlande (16e), le Royaume-Uni (20e), l’Islande (24e), la Belgique (26e), l’Espagne (36e) et Chypre (41e) subissent tous un recul. La Grèce reste à la même place (57e).

Au Moyen-Orient, malgré l’augmentation des tensions politiques dans la région, tous les pays connaissent une amélioration à l’exception de l’Arabie saoudite qui perd trois places pour se situer au 39e rang.

La plupart des pays d’Amérique latine progressent, dont l’Argentine (56e), le Brésil (60e) et le Pérou (54e). Le Mexique chute à la 51e place en raison de l’aggravation de la perception de la qualité des institutions et de la législation commerciale. Idem pour la Colombie qui baisse à 58e place.

L’Afrique du Sud reste stable à la 53e position.

Le classement de l’IMD est effectué chaque année depuis 1989 en compilant des indicateurs. En 2018, 63 pays ont été classés sur la base de 258 marqueurs. Le ranking se base pour deux tiers sur des statistiques (emploi, commerce, etc.). Le tiers restant est réalisé par des sondages d’opinion qui peuvent porter sur la perception des affaires ou la corruption par exemple.